samedi dernier, mon mari revient avec du pain frais de la boulangerie et le journal avec le supplément télé. Cela fait bien longtemps qu’il ne m’avait acheté le journal ce jour là, donc aussi longtemps que je ne m’étais pas essayé à la grille de mots croisés de Michel Laclos.
Pourtant c’est une grille que j’ai remplie pendant longtemps car j’en appréciais beaucoup les définitions aux multiples possibilités assez subtiles parfois.
Donc petit déjeuner avalé, me voilà crayon à la main prête à remplir les cases. Ouh ... cela n’a pas été aussi facile que je le pensais. Un "S" par ci, deux ou trois lettres par là. Cela n’avançait guère. Oh une définition pour un mot long en plein milieu : 13 horizontal : responsables de nombreux rapports. Je réfléchis ... et oh ... et j’inscris "mathématiciens". Toute contente, je poursuis mais sans plus de succès. Je passe à la verticale, peut-être cela va-t-il me débloquer quelques mots. Mais au 18 vertical, là dernier e de "mathématiciens" me pose problème, puis c’est le "n" au 19 vertical. Bon tant pis me dis-je je le reprendrais demain.
La semaine a été bien remplie et je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’y replonger. Tant pis me dis-je ce matin, je vais passer chercher le journal en faisant ma marche à pied.
Le boulanger me donne ma baguette et me dit en me tendant le journal "le supplément TV n’a pas été livré. Je vous donne un ticket pour que vous puissiez le récupérer demain". Oh non, me dis-je ... je n’aurais pas ma solution aujourd’hui ... pourtant cette définition me turlupine et surtout j’aimerais bien débloquer aussi les 1 horizontaux et verticaux et aujourd’hui j’avais pile un bon moment pour m’y plonger, alors que demain ... ça va être juste. Alors la gourmande que je suis s’est offert un petit plaisir à déguster cet après-midi en tête à tête : un kouign des Gras.
Kouign des Gras :
Le kouign (mot breton signifiant gâteau ou brioche ; parfois traduit par cuigne) est une catégorie de pain doux ou gâteau à la levure, spécialité régionale dans le sud du Finistère. Il aurait été inventé par un artisan pâtissier il y a une centaine d’années à Douarnenez. À l’origine, les kouigns étaient préparés spécialement pour la période du Carême, selon l’appellation locale kouign-Ened (« cuigne de Carême » ou « kouign des Gras »). Il est réalisé à partir de pâte à pain enrichie de beurre, de sucre, d’œufs, de lait, avec ou sans raisins. Chaque ferme faisait son Kouign, et à la période des Gras, l’apportait au boulanger pour le cuire dans son four. Chaque ménagère marquait son Kouign en plaçant sur le dessus un objet distinctif pour pouvoir te reconnaître. Elles utilisaient soit un petit morceau de bois, soit un haricot ou encore un petit papier. Pendant la cuisson, les ménagères prenaient le café dans la cuisine du boulanger.