Comme tout un chacun, je suis de loin la polémique suscitée par la présence de crèches de Noël dans certaines mairies et autres lieux publics.
Les opposants se drapent dans la laïcité en brandissant la Loi de 1905 traitant de la séparation de l’Etat et de l’Eglise… Légalement ils ont raison.
Les tenants se réclament de la tradition, ce qui n’est pas faux non plus… Je sais aussi que d’autres font un tantinet dans la provocation. Chacun campant sur ses positions, inutile d’essayer de convaincre les uns comme les autres, je connais mes congénères. Pourtant, dans un pays confronté aux problèmes que l’on sait est-ce bien raisonnable de se quereller pour de telles vétilles ?
Il existe cependant une institution où la crèche de Noël n’est pas pomme de discorde, c’est la Légion Etrangère.
Dans chaque régiment, et ce depuis des décennies, les légionnaires s’appliquent, chaque année à cette époque, à construire une magnifique crèche, parfois vivante pour ce qui est des animaux, en dehors de toute polémique.
Ces hommes, venus d’horizons si divers et de confessions multiples, se retrouvent dans un même élan autour de « leur » crèche avec un seul but, faire mieux que les autres régiments et sans aucune arrière-pensée quelle que soit leurs origines et leurs religions.
Il est vrai que la devise de la Légion est « Legio Patria Nostra », « La Légion est notre patrie ».
Ce mot Patrie est pour eux, malgré leurs différences, un élément fédérateur ce qui n’est sans aucun doute plus le cas dans notre société où sévissent communautarisme et intolérance…
J’ai eu l’occasion durant quelques années d’admirer leurs chefs d’œuvre à N’Djamena…
Au Tchad, les jours précédant Noël, la visite de la crèche était ouverte à tous les civils sans distinction… Tous y trouvaient leur compte et, au-delà du symbole, exprimaient leur admiration, ne serait-ce que pour le travail accompli, qu’ils fussent chrétiens, musulmans, de quelque autre religion ou simplement athées.
Je conclurai en vous souhaitant de passer de très belles fêtes de fin d’année, avec ou sans crèche, et, dans l’esprit de Noël mais sans prosélytisme aucun, je me permets de rappeler cette maxime qui devrait valoir pour toutes les opinions et religions confondues…
Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté !