Au Cap Désespérance, dont je parlais la semaine dernière et qui n’a jamais si bien porté son nom, vogue un bateau France à la dérive car monté par des mutins et sans quiconque à la barre… Mutins, il n’y a pas d’autres mots ! Dans la marine à voiles, quand au cœur d’une bataille un équipage se rebellait, on pendait les meneurs à la plus haute vergue et les autres étaient mis aux fers à fond de cale.
Si le pseudo équipage d’aujourd’hui, qui nous aura fait boire le calice jusqu’à la lie, ne mérite bien sûr pas ce traitement d’un autre âge, il n’en reste pas moins qu’ils doivent tous être bannis à vie de l’équipe de France de football. Je dis bien tous, sans distinction aucune, car tous étaient solidaires (pour une fois !) pour refuser cet entraînement qui fait tant couler d’encre…
Nous sommes avant tout des hommes disait leur capitaine au cours d’un point presse.
Des hommes ? Non ! Je ne vois dans votre résidence de luxe que quelques arrogants nantis et dictant, sous la menace, leur conduite à un troupeau de moutons dont pas un n’a osé s’élever contre cet enchaînement intolérable et calamiteux qui fait tant de mal à toute une nation.
Quant au sélectionneur et tous ceux, au plus haut niveau de la 3F, qui ont préparé et cautionné cette déroute, je m’étonne qu’ils n’aient pas encore démissionné en bloc.
Peu importe le résultat de la rencontre prévue demain contre l’Afrique du Sud, le mal est fait et la blessure est si profonde qu’il faudra bien du temps pour que ce sport populaire, qui fait rêver tant de mômes, retrouve ses lettres de noblesse dans l’Hexagone…
Pour en terminer avec cette mascarade, je souhaite aux Bafanas une belle victoire face à nos Pas Fanas, la honte de la Coupe du Monde 2010.
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