Bien sûr en quelques mots on peut tout dire : plus j’y pense, plus je te trouve belle.
Cela dit que j’ai pu penser notre rapport au physique, que notre vieillissement qui s’accélère ne nous impose pas de nous taire, que le jeu des corps constitue une part importante dans la construction de notre relation. Cela dit aussi qu’il y a autre chose.
À y regarder de plus près, quand on prend conscience de l’épaisseur du tissu qui se développe entre deux personnes ou qui se démaille chez certains, ce tissu fait de chair et de sentiments, de pensée et d’action, de connaissance et de décisions, on a du mal à discerner la partie qui éclaire l’autre, et parfois même on se refuse à l’appréhender parce que notre rapport est souvent précontraint, notre sexualité vient de loin et illumine un présent qui se construit, ou nos préjugés si confortables agrémentent une sexualité qui se retrouve un peu gênée aux entournures, mais toujours une histoire s’abreuve à mille sources et l’on a du mal à dire laquelle désaltère vraiment ; alors on retient commodément qu’il s’agit d’un cocktail.
Pour moi, c’est un bain, une grande mare de bonheur dans laquelle je fais la planche, dans laquelle je m’ébroue, en adoptant des positions diverses, celle du bébé, celle du chien, celle du grand homme, et je goûte ce bonheur à chaque fois que je bois la tasse, tasse de larmes, tasse de thé, tasse de rires…
C’est toi qui abondes cette mare, ma belle, en ouvrant grandes les vannes de la tolérance, de la compréhension, au prix d’un soupçon de jalousie, un pincement amer qui rend plus gais les moments où l’on se retrouve
Bien sûr en quelques mots je peux tout dire : plus j’y pense, plus je t’aime
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