Que dire de cet hiver : un automne qui s’éternise sans enfin se reposer.
Doucement la pluie aurait dû se refroidir dans les nuages, prendre le temps de blanchir.
Les gouttelettes auraient dû s’agglomérer avant de s’élancer ensemble sur les plaines en un ballet silencieux.
Le blanc recouvrir indifféremment arbres et maisons, vallées et collines en une belle harmonie.
Les différences s’atténuant, parfois jusqu’à disparaître. Les sons s’étouffant.
Les cheminées se seraient allumées, les plaids réchauffant les jambes, les fauteuils craquant et le thé embaumant l’air de son parfum d’ailleurs.
Les pages du livre passant devant nos yeux tel un diaporama de lettres.
Une pause bienvenue avant d’entamer l’année nouvelle.
Mais les gouttes de pluie coulent sur les toits, transforment les fossés en ruisseaux, les ruisseaux en torrent.
Les champs ne sont plus que qu’étangs.
Les mares débordent et envahissent les rues.
La boue ravale les façades des maisons, pénètre les lieux habités, déclenchant des peurs et des drames.
Vivement le soleil printanier !