Quelle est cette lumière blanche étouffante et chaude, ce souffle blanchissant qui nettoie un par un les bibelots ramenés de mes voyages à Cythère. Les voici tout neufs, celui-là sauvé des griffes de la jalousie, cet autre lavé des humeurs acides de l’oubli, et celui-ci encore brillant, le plus ancien pourtant, vernis d’ignorance des choses, en voici un brisé qu’on ne peut plus réparer, et cet autre qui résonne du rire qui m’a réveillé, celui-ci enfin encore neuf, poli par les larmes de douleur, d’autres rangés sur des étagères abritées attendent sagement un coup de torchon.
Les ombres diminuent, la splendeur de ces histoires accueille en sœur cette lumière nouvelle ; que va-t-elle éclairer, les coins sombres où gisent définitivement les chimères mortes des obligations et les carcans déposés par d’autres pour mieux contraindre une liberté fragile, ou les espaces aériens que traversent en farandole les valeurs éternelles du bonheur, tranquillité, sérénité, honnêteté, respect, connaissance, les placards de la routine ou les escaliers du plaisir, le cellier où j’ai remisé l’égoïsme et la possession ou le salon des bonheurs partagés ?
Peu m’importe, c’est une clarté et j’ouvre ma porte