Une pensée amicale pour Heavensgates, un précurseur...
Et pour M.A.Guillaume, une muse.
"Alors (un blanc) heureuse" ?
Les plus cinéphiles d’entre vous auront encore l’écho de la voix de Jean Pierre Marielle dans l’oreille... Jean-Pierre... incroyable acteur...
Dans le temps, mesdames zé demoizelles, les beaufs étaient comme ça, à rouler leurs mécaniques velues dès que la ‘garde’ se baissait, la voix grave, pas même inquiète, une question/réponse : "alors (un blanc) heureuse ?" (L’interrogation étant, dans l’intonation particulière, une affirmation, "comme s’il pouvait en être autrement, pour le super héro de la couette que je suis", disent-ils madame la commissaire, parce que moi, je l’avoue bien humblement, j’ai toujours eu des doutes... (alors je m’applique, je prends mon temps).
Je dis dans le temps, mais les nullos-craignos existent encore j’en suis sur. Je les croise en rue tenant du bout des doigts la menotte d’une mignonne minaudant et lui, l’air de rien, pas même un regard pour elle, il se pavane, comme si ce bonheur là lui était du ! Comme si c’était lui qui lui faisait le cadeau d’être là, distant, mais là...
A chaque fois que j’en vois un je me dis qu’elle mériterait un autre ‘mac’ que cet ‘Aldo’ la.
(Je n’ai rien contre les "Aldo", je fais référence ici à une autre caricature cinématographie : Maccione, un beauf ’bof’ celui-là...)
Revenons à nos oignons (dur dur pour le lecteur lorsque le coq et l’âne jouent à ce point à saute mouton, non ?). Je les vois ensemble, lui distrait (tout ne lui est-il pas du ?), elle l’air souvent un peu mélancolique (plus rarement admirative, mais que faire ? Le bonheur ne passe-t-il pas impérativement par l’obligation sociale du "couple" ?)
Ils m’exaspèrent, ces moldus-machos, mais c’est peut-être moi qui suis dans l’erreur à m’en faire à chaque moment pour "elle", ayant tant de mal à croire en la chance que j’ai d’être auprès d’elle. Incrédule face au bonheur qu’elle m’offre en acceptant de partager sa vie avec moi.
Alors, heureuse ?
La voix guerrière et légèrement rauque sortant du plus profond de l’égo, après ce que l’homme-singe de service croyait être des prouesses sexuelles, conforté dans ses croyances par une jolie simulation de la non moins jolie "Jane", sa conquête du moment.... (tant que ce n’est pas Cheetah la morale est sauve, hihi) ("Conquête"... pfff avouez... quelle horreur dans un tel contexte, non ?)
C’était ridicule mais limité à la chambre, maintenant on t’enquiquine à tous les coins de rue avec cette course au bien-être et au bonheur, pour ’le’ matelas aquatique qui te fait le ventre plat et te permet de "te réveiller frais et dispos", la cuisine qui donne la météo et prépare ton menu diététique (accessoire indispensable pour espérer garder ’LA’ ligne, celle qui t’ouvres les portes du bonheur conjugal ou extraconjugal, la cuisinière digitale n’a aucune morale !), le déodorant qui absorbe l’humidité ET l’odeur (heureusement) ET qui emballe la nymphette pendant 48 heures au moins (important si on ne dors pas seul de ne pas puer sous les aisselles) ...mais que fait-on pour les pieds, me direz-vous inquiets ? Ah, mais je vois que vous ne connaissez pas les chaussettes Haï-tek avec fibres émettrices d’ultra violet qui détruisent systématiquement les mycoses, la puanteur ET bronzent entre les doigts de pieds ! Vous vivez sur une autre planète ou quoi ?...
Avez-vous au moins le dernier cri du cabrio triple salto de la marque qui rugît ? Là aussi on se demande où va se réfugier le bonheur... transformer la voiture familiale en piège à pépées-à-pepette... Belle mentalité !
Le bonheur est devenu un bien de consommation, il n’est plus une part de rêve, le ’vent’ est mis dans des boîtes aux couleurs tapageuses. Plus question de te contenter de boire ton pastis face à la mer, le ciel se teinte de bleus, de roses et d’oranges bien écœurants et l’air du large porte une musique de mambo-rock ou de tango-chaloupé aux couleurs mangues et papaye... Bien entendu, au ‘loing’ une fille nue croit nécessaire de distraire ton petit bonheur de terrien en se pavanant sur un alezan roux comme l’enfer.
Le bonheur dépasse l’argument de vente... il est devenu obligatoire ! C’est LA valeur de vie, même pour le papier cul et le détartrant de bidet ! On te bourre de bifidus, de la série complète des ‘omégas’, on combat ton cholestérol, que tu le veuilles ou non, tu ne bouffes plus.. tu te soignes, tu "t’alicamentes" !
Répond vite à ce courrier sans obligations d’achat et l’on t’offre un week-end de rêve à Saint-Omer avec Claudineke ! Si c’est pas formidable ça ! Et l’on oserait se plaindre ?
Avec toute ces merveilles issues des laboratoires les plus performants (mais où vont-ils chercher ces idées folles ?) de la cosmétologie, de la génétique alambiquée, de la hôte-technôlôgie... Ben, forcément si on ne devient ni beau, ni jeune, ni riche, ni amoureux, ni sexuellement performant* ...et donc heureux... c’est qu’on le fait exprès, non !?
(*Paraît que si t’abuses du viagra tu te transformes en stroumph, légende urbaine ? dommage, hihi).
Alors de quoi se plaint-on ma petite dame ?
Et si moi j’y arrive pas malgré tout ça ? C’est quoi ? Suis-je anormal, docteur, de ne pas apprécier outre mesure ces ‘120 minutes de bonheur’ qui, moi m’attristent tant elles me ramènent à un constat de grande détresse... faut-il un show télévisé pour exister ?
Je ne condamne pas, je comprends que cela peut aider. Moi ça ne m’amuse pas, mes rêves sont ailleurs. Qu’en pensent Loana et Steevie de la ferme du bonheur ? Même s’il nous reste un soupçon de curiosité, peut-on tomber plus bas ?
"Alors quoi, Docteur, suis-je un handicapé du bonheur, un sous-doué de la vie ?"
"Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours y vite ; vas retrouver la belle des champs, qui se roule dans la pommade antiride, regardes-la courir malgré les inconvénients, cheveux au vent, jupette dévoilant des jambes fraîchement dépilatoirées et la fine lisière d’une culotte de coton plus blanche que le parfum de la lavande...." C’est certain, nous en sommes tous persuadés, si elle le vaut bien, nous aussi !
Et puis ça vend, alors, ce que vous pouvez en penser n’a aucune importance vous n’êtes que des portefeuilles et du désespoir ambulant, pas des cœurs et des esprits...
Cruel verdict ça, non ? Je ne veux choquer personne, mais c’est une bien triste réalité que cette course forcée au bonheur forcé-itou.
"Mange ceci, ça nettoie et si ce n’est toi ce sera pour ton frère..."
Imagines le martien qui vient sur terre et qui voit toutes ces sources de bonheur... Alors que les gens tirent une tronche pas possible, traits tirés, courir ventre à terre à la recherche de leur vie. Il n’y comprend rien, comment se fait-il pauvre humain que tu rêves encore à d’autres choses avec tout ce qu’on t’offre sur ce joli plateau doré ? Ce joli miroir aux alouettes.
En pensant à toi, Loulou (et vous savez de qui je parle, et à qui je pense, vous qui devenez de jolies Loulous dans ma vie virtuelle..), je ne sais pas pourquoi mais j’ai associé "notre histoire" à un sentiment de bonheur, mais en même temps, n’est-ce pas trop ? Au stade actuel des choses ?
Difficile à dire, à saisir, à comprendre...
Faut-il toujours une explication rationnelle à tout ?
Il y a des livres, beaucoup de livres sur le sujet, tellement de livres qu’on se dit que forcément s’il y en a tant c’est qu’ils se vendent bien et, partant, c’est que le malheur (ou au moins le malaise) règne en maître.. (Bien entendu à des degrés divers, des bobos, aux drames noirs bien dramatiques en passant par les bleus au cœur...).
Moi les bouquins de ce type c’est très bof, je vous l’avoue, un ramassis de lieux-communs, mélange de bon sens et de recettes de grand-mère, ils m’endorment en 4 minutes 38 secondes (j’ai branché mon oreiller chronomètre, une pure merveille de la technologie, airco et système anti ronflement en option, j’en ai pris deux pour être certain de ne jamais en manquer, c’est vous dire !)
Et si le sommeil était ma protection contre les clichés ? Non, bien entendu, mon nez rouge m’aide aussi...
Envie de me tirer une balle dans le pied pour en finir plus vite devant ces stéréotypes et ces conseils à la mords moi le... (ou pinces moi si je rêve, ça marche aussi).
Comment !? Vous ne savez pas encore que pour nager en plein bonheur comme un innocent heureux il vous suffit de voir le côté positif des choses, boire des jus de fruits survitaminés, faire du sport et tomber méthodiquement et régulièrement amoureux...?
Et si moi j’étais heureux d’être miraud ?
Et quoi ? Si j’ai du mal à trouver de qui tomber amoureux ?
Et si moi, j’étais tellement englué dans les ennuis de toute nature, qu’il m’était impossible simplement de relever la tête... Sauf pour respirer de temps en temps avant de replonger..? Cela voudrait-il dire que je suis inadapté à votre monde ?
Mais se flinguer n’est pas toujours la solution, surtout pour ceux qui te survivent, alors tu te réfugies dans un profond sommeil, une envie de te rouler en boule dans un coin, sous l’œil atterré du chien et de l’extra-terrestre. Pour ce dernier, tout est simple. Une virée sur la voie lactée, un bol de soupe aux choux et, hop, c’est reparti pour un trip cosmique !
L’animal de compagnie se pose manifestement moins de question. On s’occupe de lui, il se lèche ce qu’il veut, où il veut, quand il veut (essaies, toi, de faire tout ça.. camisole assurée...). Il joue avec sa souris en pluche ou son os à mâchouiller, ou pas, c’est selon son envie.. Si c’est pas de la sagesse ça !
Amusant de constater que bon nombre de nos contemporains n’ont jamais assez d’un os à ronger... à peine servis ils regardent ce qu’il y a dans l’assiette du voisin ! !
Enfant c’était plus simple. Je me souviens (comment impossible ? et la liberté de l’auteur alors ?!)
Je me souviens du bonheur de mes premières reptations, et puis, magie, en découvrant qu’un mouvement bien rythmé du popotin, me permettait d’avancer non seulement plus vite, mais en voyant où...
Le vrai pied, c’est la position 4x4, aucun obstacle n’y résiste ! A l’occasion d’un carton avec une table basse (j’ai encore une trace sur le front) j’ai pris appui et puis, ben oui, j’ai pris mon élan et marché à la grande fierté de mes parents..
Le panard absolu ! Avancer, bouloter tout ce qu’on trouve, chaque fleur est une gourmandise, ici une charentaise, là un gâteau moelleux, une croquette pour le chien.. tout y passe. (l’origine de mon intérêt pour la cuisine ? rassurez-vous, les seules charentaises que je prépare sont de belles grosses tranches de vache limousine morte) (ben, oui, je ne peux pas m’empêcher d’associer le plaisir d’un bon steak au respect de la mémoire de l’animal... bien "gore", non ?)
Amères parfois ces découvertes, mais quel plaisir malgré tout, tous ces goûts et ces consistances.
N’est-ce pas le rêve d’aventure qui fait qu’un jour le bébé se lève et se met à marcher ? Un petit pas pour le petit de l’homme et, qui sait, un grand pas pour l’humanité s’il va au bout de son rêve (y en a même qui en ont vu voler.., demande au martien si tu ne me crois pas !).
Il ne se dit pas, lui, que la vie est un long chemin semé d’embûches... il fait un premier pas, puis un autre, il se baisse, cueille la marguerite, ne se demande pas comment l’effeuiller et avec quels risques... il la boulotte, trouve cela amer, mais il s’en fout, il ‘sent’ qu’il trouvera bien d’autres choses à croquer.. il avance, goulûment...
Elle est pas simple la vie ?
Non !
Non, puisqu’un jour on commence à faire le tri de ce qu’on boulotte, on se rend compte que tout n’est pas bon, que le monde est plein de pièges et qu’il y a des coins sombres où il vaut mieux ne pas s’aventurer. Il se rend compte qu’il ne faut pas mettre le pied de sa voisine de crèche en bouche sous peine de se ramasser un coup de croc (du moins à cet âge là, n’est-ce pas Loulou, hihi)
Il découvre, il avance il boulotte, il TRIE et là, c’est le grain de sable dans le bonheur d’un bébé, il commence à réfléchir rrrr... (Roulement de tambour).
Pour être complet dans cette exposé/recherche du bonheur, il faut également aborder le malheur et là c’est moins drôle mais ça aide à relativiser.
Non que le malheur des autres nous réconforte dans nos vies, mais le bonheur ne serait-il justement pas de partager avec l’autre et d’apprendre à se plaindre, soi, moins vite ?
Rien qu’ici, sur ce site, on a plein d’exemples de ces difficultés ou de malheurs plus dramatiques (mais aussi de courages grandioses). Au travers de tout ce que certaines plumes nous racontent de leurs vies ou de leurs voyages, je pense en particulier à mon "cousin virtuel" Jean-Claude Jugan que je vous engage à lire (mais j’ai également une pensée émue pour mon amie ‘Babou*’, tant d’autres aussi à qui je voudrais rendre hommage, à qui je pense et qui ne m’en voudront pas de ne pas nommer ici).
Lors de mes voyages en Afrique j’ai eu moi aussi les pieds dans la vraie détresse. Quand tu vois un enfant malade dans les bas de sa maman, quand tu vois la sécheresse, le sable du Sahel qui bouffe tout, inexorablement, quand tu vois les chercheurs d’or du Burkina qui descendent dans des trous creusés à mains nues, une corde, une lampe fixée par un bandeau sur le front, s’enfoncer à 30 mètres dans un puits sans consolidation, creuser jusqu’à ce qu’il s’effondre. Difficile quand son ami te dis "c’est comme cela tous les jours, la plupart des trous refermés sont des tombes, c’est comme cela, ça évite de devoir faire un enterrement..." On pense à la veuve et aux orphelins, on se sent tout petit petit... Tout cela pour quelques grammes d’or qui ne sont pas suffisants pour acheter des médicaments à l’enfant dans les bras de sa mère et qui, probablement, ne s’en sortira pas.
On se dit que là bas, le bonheur c’est de voir les enfants en bonne santé, courir derrière un cercle de fer, et si l’école n’est pas trop éloignée, pouvoir les y envoyer en espérant que cela leur permettra de ne pas devoir descendre dans le puits...
Contre ce malheur là on peut pas faire grand chose, on peut contribuer à notre niveau au travers d’œuvres internationales, mais on est démuni et dépassé, cela dépend tellement de décisions politiques ou d’intérêts économiques... Mais bon on n’est pas là pour faire de la géopolitique économique internationale.
Nous on a des malheurs qui, à notre niveau, peuvent aussi tout détruire, nous anéantir, ...la maladie, la mort, la rupture, l’incompréhension, le manque de dialogue,...
Nous avons beaucoup (si pas tout) alors la notion du bonheur se complique. De plus, il n’a pas de contours précis, chacun le trouve comme il peut, les voyages, les mariages, la confesse du dimanche où la grenouille peut dénoncer le pêcheur, la visite du pôle nord à la nage, l’acharnement farouche de vouloir faire le bonheur d’autrui malgré lui...
"Ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants", c’est comme cela que les contes de fées bien éduqués se doivent de terminer... Mais ensuite ?
Parce que, qui dit que le bonheur dure, dans les couches sales, les pots manqués avec les potes, les beaux parents, les pertes d’emploi...
Dans le genre flou et vague, les religions aussi y vont bon train et te promettent allègrement un état de félicité éternel. Le paradis, encore une drôle d’idée... et s’y on s’emmerdait à mourir dans la mort ? Sans nos soucis quotidiens, nos bobos, ces petits riens qui te rappèlent que tu es vivant !
La promesse pour après la mort, bien entendu, avant la mort rien n’est éternel, après la mort rien n’est vérifiable... Un peu facile, non ? Et puis ça évite les réclamations... Peut-être pour cela que j’ai du mal avec cette idée la.. Le bonheur, c’est toujours pour demain, ça mange pas de pain, mais ça console qui ? Et puis qui peut me garantir que je vais me marrer avec des gens qui ont "mérité le paradis" est-on certains que ce sont les plus drôles, les plus cancres ?
Et puis, comme le dit Woody Allen : "quand on n’est mort, il est difficile de se beurrer une tartine" et se beurrer une tartine, un matin d’été, avec Loulou, dans un jardin rempli de fleurs et de papillons, ça ça a de la gueule ! ça, ça confine au plaisir et à la joie, la vraie joie simple mais entière !
(si vous croisez un martien, pensez à la soupe au choux pour accompagner le pain beurré).
Et si c’était là le secret ? Préférer la joie au bonheur ? La "joie" n’est-elle pas mieux adaptée à la vie ? Merci au Petit Larousse (à l’âge qu’il a ça doit l’emmerder qu’on continue à l’appeler "le petit") : la joie est un "sentiment de bonheur intense, de plénitude, limité dans la durée". Elle est donc déclarée par l’académie "passagère" (quoi de plus sérieux que cette institution ? on est en droit d’imaginer pouvoir leur faire confiance non ?).
Cette limitation temporelle est plus facile à accepter et croire, ne crois-tu pas ?
Le bonheur ne vient pas quand on le cherche, rien ne sert de vouloir le planifier ou le siffler (j’ai essayé, j’ai 2 chiens errants à offrir). Il est inattendu et est toujours surprenant, c’est ce qui fait tout son charme.
Par contre on peut être heureux sans" : comme le dit si bien Heavensgate, il faut SAVOIR l’être et le devenir. Et comme je le disais en commentaire de son très beau texte "à la recherche du bonheur" :
Et si tout ceci était la faute à l’espoir ?
N’est-ce pas le fait d’espérer autre chose, un mieux, un ailleurs, un amour qui rend malheureux ? N’est ce pas là la grande supercherie universelle des marchands de rêve, de bonheur, des marchands tout court ?
Celui qui espère a le regard perdu sur l’horizon, il ne voit plus la beauté du chemin, de son cheminement, ne se voit plus lui, il se perd.
Celui qui n’espère pas, n’attend rien... n’est-il pas, lui, plus ouvert à la surprise à la découverte, à la rencontre ? A l’apprentissage aussi puisqu’effectivement il faut "savoir" être sinon ’heureux’, au moins ’bien’, en paix avec soi et les autres...
Accepter sa vie (dès lors qu’elle offre le minimum de confort, s’entend), ne pas chercher ailleurs une illusion alors qu’on a tant et tant de richesses en nous, en famille aussi.
Et si l’on accepte ça, on peut enfin se remettre à vivre innocemment, profiter des saisons, se dire qu’on a le droit d’avoir mal, d’avoir un coup de mou, une angoisse, une rage, un ennui, une hantise, du vague à l’âme et se dire que le bonheur est un terrain accidenté, un parcours du combattant..
Que le bonheur n’est en définitive pas le but, mais le chemin !
Et l’on retrouve le premier pas du bébé, celui la même qui est devenu un vieux philosophe chinois longtemps après avoir mangé son premier vers à soie, et qui nous explique "qu’une marche de 4.000 kilomètres commence par un premier pas..."
Je te remercie, Loulou, amie-à-moi, d’avoir fait ce premier pas, d’avoir ouvert ta porte à un inconnu, de m’avoir fait confiance, de m’avoir fait comprendre qu’il n’est jamais trop tard pour avoir une belle surprise et pour se remettre à "croire".
Tout ce que tu m’offres et qui fait que maintenant j’aime la vie (après tout quand on a la chance d’avoir une vie, c’est la moindre des politesses, non ?) ;-D
Etre là, près de toi, accroché à ton sourire, ce sourire qui me fait fondre et qui soulève les coins de ton cœur...
Etre là, avec vous, à partager ces émotions, toutes ces choses que vous me dites de vous et qui me filent tant de frissons dans le cœur et la tête... Je ne sais pas pour vous, mais moi cela me rempli de joie, de plaisir et de bonheur les trois combinés, le full option !
"Alors, ..., un peu plus heureux ?"
PS : Bien entendu tout ceci est inventé, tout le monde sait bien que les martiens n’existent pas !
...Le reste, ...hein ?!