Mon enfance s’est immergée dans l’impassible
Raviver ces cendres muées dans un silence
Sentence approuvée par les voix du passé
Ai-je souffert m’en souvient-il de cette enfance déchirée ?
Certes mais les prés avec emphase signaient un bail
Que je feignais de conserver dans une mémoire sans faille
Joueuse, espiègle je ravissais les heures au cadran sonné
Libre, je respirai les feuilles délurées les arbres ceignaient
Des ombres qui me hantaient la nuit ,des sorcières me happaient
Au passage des songes, je criais, peurs fugitives où je me perdais
Une lampe rouge fissura mes craintes enfin je dormis
Les matins hébergeaient mon anxiété je débutai ma vie
Les jeux aux éclats divers instruisaient mon impatience
Les toupies viraient au rouge, bastonnées avec éclat
Les billes coloriées je les amassais sans impudence
Les ans ont fui , le sport à reconquis ma douce enfance
Raymonde verney