Les femmes papotent et ragotent, c’est bien connu.
Tout sujet extraordinaire les met en joie ; elles aiment monter des scénarios incroyables, divins, horribles, prévoir une suite à un début de scoop.
Elles se réunissent à deux, trois ou plus autour d’un thé ou d’un café et se délectent à annoncer ou écouter les derniers potins. Leurs réunions amicales sont ponctuées de « ah !!! Oh !!! Non ! C’est pas vrai, tu y crois, toi ? Pas possible !!! Depuis quand ? Etc… « Leurs sujets sont variés : les bonnes copines, absentes, bien évidemment, les maris de ces mêmes copines, leurs ex, le chien du voisin, les potins mondains, le dernier décès en date, la mode qu’elles déshabillent de leur œil critique, les émissions de télévision, leur dernier ciné ou bouquin.
Elles adorent, une fois rentrées chez elles, coller leurs yeux pétillants au judas de leur porte afin de saisir un dernier ragot d’étage qui alimenterait leurs prochaines réunions. Les fenêtres sur rue sont leur mirador, QG du quartier, leur permettant de surveiller avec amusement et intérêt les allées des unes et les venues des uns. Leur téléphone leur sert de relai entre elles.
Tout cela est bien connu, reconnu par tous, même par les femmes ; parfois c’est condamné ou faisant l’objet de papotages amusés et attendris, sévères ou ironiques.
Mais que voulez-vous, la femme sans papotages ne serait pas Femme.
L’homme ne papote pas, c’est bien connu ; il parle, il philosophe, il réfléchit, il travaille, il construit, il anticipe, prévoit et aucun bavardage ne l’atteint.
Et pourtant, je suis surprise fréquemment de rencontrer des hommes très au courant des derniers potins mondains, des derniers faits et gestes de leurs ex, des bruits de couloirs sur leur lieu de travail.
Quand ils se réunissent, dans un bar, autour d’un whisky, leurs conversations ne sont pas ponctuées d’exclamations en tout genre et strictement réservées à la gente féminine ; ils se contentent de hocher ou de dodeliner de la tête, se la grattant parfois, affichant la plus grande indifférence. Mais ils papotent sur les mêmes sujets que leurs cousines ; il y a juste le foot en plus.
Les hommes ragotent plus discrètement, sans en avoir l’air en réfutant bien évidemment leur intérêt pour les scoops qu’ils laissent aux femmes… elles n’ont rien d’autre à faire, ça les occupe.
On ne peut donc nier que l’homme et la femme ont au moins un point commun : le PAPOTAGE.
A bon papoteur, salut !!!