Je reviens des croisades Où batailles et combats
Ont forcés la victoire
J’ai vu mes camarades Mourir comme bons soldats
Pour vous offrir le pouvoir
Je porte l’oriflamme D’un empire souverain
Avide de mes tueries
Dans son fourreau ma lame A su prolonger ma main
Pour vaincre vos ennemis
La garde est de retour Mes hommes sont exténués
Et méritent vos honneurs
Ils ont marché nuits et jours Pour retrouver leurs foyers
Et la femme de leurs cœurs
Leurs armes ont trop servi Et trop fait de carnage
Pour combattre à nouveau
Maintes fois mis en sursis Leurs vies et leur courage
Méritent un long repos
Mon cheval est fatigué Son pas est devenu lourd
À cause des blessures
Je marche à ses cotés J’admire sa bravoure
Mais il n’a plus d’allure
Il m’adresse des regards Remplis de fidélité
Malgré les sacrifices
Comme ultime rempart Sa vie est un bouclier
Qui m’a rendu service
Je suis las de batailler Mon cœur n’a plus la force
D’agiter vos emblèmes
Vos guerres m’ont affligé La souffrance atroce
De n’être plus moi-même
J’ai honte d’être vivant Mais je suis mort d’avoir vu
d’écœurantes boucheries
Mes nuits baignent dans le sang Et mon sommeil s’est perdu
Dans la douleur et les cris
Mon seigneur je ne sais pas Si votre existence
Mérite des louanges
Car les peuples de là-bas Haïssent notre présence
Et parlent de vengeance
Mes mains rivalisent trop Avec votre mémoire
Pour pouvoir tout oublier
Devez-vous rester bourreau Où formuler des espoirs
Pour notre tranquillité.