Il était parti de Berlin,à la fin de l’été.
Il allait à Moscou,c’est sûr.
Avec un treillis vert tout neuf,il portait
Aux pieds de bonnes chaussures.
Il marchait toute la journée.
Et le soir à la nuit,
Il s’arrêtait pour dîner
Dans une auberge,ou sous un arbre parapluie.
C’était la saison où le temps
Se chargeait souvent de pluie.
Un imperméable coupe-vent
Lui apportait un abri.
Dans le dos,un petit sac,
contenait peu de choses :
Un peu de linge,des barres chocolatées,en vrac,
De l’eau minérale pour les poses.
Pendant trois mois,il franchit des frontières.
Dans des carnets,il écrivait
Ses impressions du jour ou d’hier.
Pas après pas,il avançait.
Un moment,après Smolensk,
Il suivit la route Napoléon.
Elle montait,descendait,était presque,
Une route accordéon.
Enfin à Moscou,sur la place rouge et du Kremlin,
Comme un paysan entrant dans un château,
Après un bon lit,un bon repas,un bon bain,
Il entra dans un musée, regarder avidement des tableaux.