Quarante cinq millions d’années, c’est le temps qu’il aura fallu pour que l’homme « attrape la grosse tête » selon le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin, professeur au Collège de France, avec qui j’ai passé le week-end en compagnie du non moins célèbre paléontologue, le professeur Yves Coppens, le « papa » de Lucy, notre plus célèbre aïeule à ce jour. Il va sans dire que cette rencontre s’est déroulée chez moi au coin du feu à travers la presque centaine de feuillets particulièrement riches en découverte que mon hebdo préféré consacrait cette semaine à l’odyssée du Sapiens…
En fait, c’est vrai que nous descendons de l’arbre si l’on veut bien admettre que nous descendons du singe anthropoïde qui vivait dans les branches voilà 45 millions d’années. Ce singe avait un volume crânien de 35 cc alors qu’aujourd’hui, après avoir franchi différentes étapes, australopithèque, homo habilis, homo erectus puis néandertalien pour arriver au Sapiens qui porte si mal son nom ( sapiens, comme chacun le sait, signifiant sage en latin ! ), nous avons tout de même un volume crânien de 1350 cc… On ne peut pas dire que l’évolution se soit faite à un train d’enfer mais elle s’est faite !
Reste bien entendu que si le volume est une chose, le remplissage en est une autre ! C’est sans doute là que le bât blesse concernant certains homo sapiens récents que je ne puis ici citer tant ils sont légions… J’ai de plus constaté ces temps derniers que le rangement des neurones dans les cases adaptées à certaines fonctions bien précises n’est pas le même d’un individu à l’autre… d’où l’incompréhension qui s’en suit quand il s’agit de traiter tel ou tel problème…
Ce n’est sans doute pas l’endroit car il serait fastidieux de vous énumérer ici cette série d’articles, tous plus intéressants les uns que les autres, mais je tenais tout de même à préciser ( désolé pour ceux qui tirent un quelconque orgueil à se dire Français de souche ), à préciser disais-je, que selon un article de Jean-Paul Demoule, professeur émérite de protohistoire européenne à Paris-1 nous sommes tous métis et « sang-mêlé » compte tenu des brassages de populations qui ont fait ce vieux pays qui vient du fond des âges !
Nous sommes tous Français de souche, d’une souche plantée par l’homo erectus voilà un million et demi d’années mais ayant au fil des millénaires bénéficié de multiples greffes jusqu’à nos jours… et c’est tant mieux !
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