Il y a longtemps déjà, on entendait, en ces lieux, un murmure, un chant psalmodié par un étrange homme qui avait un fusil au poing et un béret écrasé sur sa tête. Il marchait seul au travers des vieilles forêts pour rejoindre quelques batailles.
Oui, comme cet homme, ce soir, nous allons murmurer.
Il est temps de faire remonter les souvenirs d’une époque bien noire pour notre pays. Une époque ou le passé fut piétiné, ou des aigles d’une autre sorte que les rapaces grandioses et pacifiques qui ont fait du massif pyrénéen leur royaume volaient au-dessus de nos vertes contrées.
La Grande France fut inondée par une vague couverte de drapeaux au croix étranges. Jadis, le danger venait de la Manche mais depuis quelques temps, l’ennemi était devenu ce peuple de walkyries et de vikings conduit par un homme dont les paroles auraient suffises à embraser les cieux.
Il y eut la drôle de guerre ou l’on ne savait quoi faire. Puis il y eu la vrai guerre, nous perdîmes en quelques jours, le monde choqué ferma les yeux. Frères et sœurs, vous vous lancèrent sur les chemins pour échapper à la haine. A cette fuite, pour enrayer la honte, nous y donnèrent un nom biblique, l’Exode.
Alors Marianne, tu fus violée et séparée en deux, une France dite libre et une autre occupée. Jadis, nous avions perdu l’Alsace, cette fois, c’était bien plus. Nous avions perdu notre belle Paris.
La France mutilée et mourante n’avait plus que des larmes à offrir aux terribles occupants.
Un certain Maréchal décida de sauver ce qui restait de notre beau pays en aidant l’Immonde Bête pour tenter de la rendre moins hargneuse. Il livra des fils et des filles de notre Mère Patrie à la Créature qui disparurent dans la terrible Gueule remplie de Nuit et de Brouillard du Monstre.
La plupart des Français en avaient cures. Ils laissaient sur eux le déshonneur et l’horreur pleuvoir car seul dans le pain chaque jour, il gardait espoir.
Pourtant, quelques hommes et femmes commencèrent, séparément, à se lever de l’ombre pour faire face aux traîtres discours pétainistes et tourner le dos à la collaboration. Ces quelques tentatives auraient pu faillir si dans la sombre nuit surgit, le 18 juin 1940, une lumière grandiose. Cette lumière venue de Manche s’appelait De Gaulle. Qu’importe si le nombre d’hommes à l’avoir entendu était restreint, le symbole était là. Cet homme n’avait pas perdu espoir en notre pays, c’est lui qui raviva la flamme de la résistance française et qui la maintiendra. C’Est-ce général qui a sauvé la France et son honneur.
Désormais, la Mère Patrie martyrisée était enceinte, enceinte d’une nouvelle Révolution, enceinte de la Résistance. La reconquête de l’honneur de la France commença.
Alors dans le pays, quelques voix clairsemées commencèrent à s’élever, murmurant la glorieuse Marseillaise dans les sombres maquis.
Alors en 1941, la Bête attaqua l’Ours rouge.
Ainsi, en France, d’autres combattants se joignirent au combat, des hommes qui avaient entre leurs mains des petits tissus rouges et d’immenses espoirs. La Grande Voix de la Résistance commençaient à s’élever et à résonner impérieusement dans son propre pays, le pleutre « Maréchal, nous voilà ! » ne pouvaient plus couvrir ce gigantesque chant.
Dans la nuit du 1 janvier 1942, un géant envoyé tomba tel une comète sur notre sol. Jean Moulin, le préfet revenu de la mort, était là pour rassembler les courageux guerriers en vu du Grand Combat Final. Mai 1943, le petit préfet devient chef du Conseil National de la Résistance.
Mais hélas, la traîtrise égorgea Jean Moulin. Le 8 juillet 1943, il expire emporté dans un wagon qui le conduisait à Berlin.
Le sacrifice du chef de la Résistance permit à l’espoir de ne point s’éteindre.
Le peuple de l’ombre des maquis était désormais plus puissant, plus confiant et il était conduit par le Général. Désormais, il pouvait affronter la Bête.
Dans la nuit menaçante, le coq commençait doucement son chant car il sentait poindre la terrible aurore qui annonçait la venu du puissant Soleil de la Justice.
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