Dans cette vaste vallée qu’est la Capitale des Gaules, un cri m’interpelle mais je ne vois personne. "Hindustan", ce n’est pas mon prénom, pourtant je suis sûr que c’est moi qu’on appelle. "Hindustan" ainsi mes pensées sont interpellées. J’ai pris le bus, le métro et même le taxi, mais rien. Au beau milieu de la civilisation je ne trouve pas cette personne qui m’appelle. D’ailleurs, est-ce une voix enfantine ou féminine ? Difficile à dire. Puis je me souvins que lors de mon arrivée, nous étions allés dans ce que j’appellerai une petite clairière à côté d’une forêt.
Il y avait divers endroits pour s’installer afin de prendre un bon repas, mais là n’était pas le plus essentiel. Il y avait de très beaux sapins, de beaux arbres et une verdure divine. Le cri se fît plus intense, "Hindustan !" Je m’aventure donc au milieu des arbres, les rayons du soleil caressaient quelque peu les environs mais la forêt limitait ces invasions. Puis, le cri ne se fît plus entendre, je m’en étonnais et m’arrêtait. Avant même de penser quoi que ce soit, je fus soudainement immobilisé. "Je t’attendais" entends-je. Cette immobilisation était douce, je puis m’apercevoir que c’était des mains très douces et vernies, la voix que j’avais entendue était fort agréable à mon ouïe. Quand je pus enfin me retourner, c’était une indienne possédant un sourire de plénitude et un regard affectueux. Elle me reprit dans ses bras et m’affirma "je suis heureuse de te voir sain et sauf mon ami".
Mon ami ? J’ai bien entendu une voix marteler mon identité secrète, mais jamais je ne l’avais connu, à moins que ce ne fussent les lois du karma qui s’affirmaient de nouveau ? "Tu ne me reconnais pas ? Je suis celle qui a toujours apporté la lumière en ton cœur, désormais, je m’y installerai jusqu’à ton dernier souffle, comme lors de cette époque antique" me sourit-elle en me caressant les cheveux. Je ne comprenais pas de quoi cette douce jeune fille me parlait, mais son attitude avec moi était voluptueuse, de même, je ne savais comment la considérer, une amie, une amante ? "Laisses-moi te transmettre le souffle et vas en paix mon ami", son étreinte se fit plus passionnelle et je me vis me faire voler un baiser. Alors que je me sentais disparaitre, une absence se fît savoir, j’ouvris les yeux et je la vis devenir lumière. Lumière qui se fondit en moi traversant ma bouche et disparaissant en mon corps.
Je suis rentré chez moi le cœur et l’esprit en joie, j’avais été accueilli chez moi par les miens sur cette terre qui nous est si chère dans cette vallée de poésie qui n’attend que notre contemplation et notre dévotion...