J’aimerais bien aller à une fête chez Berlusconi.
Le beau monde. La grande vie.
Tout ces gens si beaux, qu’on voit dans les journaux.
Il chante bien Berlusconi. Il a chanté à la télé le soir de Noël.
Vraiment beau.
Lui aussi. C’est un homme charmant.
J’ai entendu qu’il avait, pour sa dernière réception, fait construire un volcan miniature dans son jardin pour amuser ses invités. Il a des idées, Berlusconi, et de l’argent aussi.
On doit manger de bonnes choses qu’on ne connaît pas. Peut-être même qu’on a jamais vu. Trés fin. Et entendre de la trés belle musique douce, comme à San Remo, avant.
C’est là qu’ils décident les choses, en buvant des cocktails, les choses qui vont changer dans toute l’Italie où bien juste au village. S’ils vont rajouter une église ou pas. Peut-être même qu’au moment où on parle, eux ils parlent de nous. Enfin pas de moi, mais du village. Ou de la région.
Hier, je disais a ma fille :
-« Regarde Berlusconi ! Il est beau, non ? Tu devrais trouver quelqu’un comme ça, plutôt que ton rocker de Milan qui va te faire des enfants et partir avec une plus jeune quand t’auras des grosses fesses. »
Elle ne répond pas Lucia, jamais.
Elle se tait, comme si j’étais déjà morte.