Lui non plus ne se retient pas, constata-t-elle. La toile de jeans ne parvenait plus à dissimuler la protubérance qui commençait à s’épanouir au niveau de son entrejambe. Ce n’était que le début du deuxième slow et déjà on pouvait palper l’intensité torride de leur désir réciproque.
- « Je m’appelle Greg ... et je ne suis pas millionnaire ... « lui souffla-t-il dans le creux de l’oreille.
Elle éclata de rire. La phrase était tellement inattendue qu’elle en était cocasse. Surprise dans un premier temps par la tessiture grave de sa voix, ensuite par l’énoncé de son prénom suivi du « je ne suis pas millionnaire », elle n’avait pu s’empêcher de s’esclaffer. C’était vraisemblablement un peu nerveux aussi. Toujours est-il qu’il était parvenu à détendre l’atmosphère. Les corps se rapprochèrent imperceptiblement.
A travers la soie délicate de son caraco, elle sentait la pointe dure de ses seins se lover dans les plis de sa chemise. Sa main glissa lentement le long de son dos pour atteindre sa nuque. Il eut un léger frisson. Il se recula un peu et la regarda dans les yeux. Il inclina doucement la tête et ses lèvres s’approchèrent des siennes. Il allait l’embrasser !
Elle n’en revenait pas ... son dernier baiser remontait à trois ans ! Pourquoi avait-elle attendu aussi longtemps un moment aussi exquis ? Elle connaissait fort bien la réponse mais n’avait nullement envie à cet instant d’épiloguer sur la chose.
Elle ferma les yeux, entrouvrit la bouche et une partie de son monde bascula....
Une chaleur envahissante au plus profond de son âme conjuguée à une sensation de bien-être qui allait jusqu’à embraser son bas-ventre, à bouleverser ses parties les plus intimes ... nées d’un seul baiser. Elle manquait de souffle. Ne pas tomber en pâmoison, ne pas lui donner une fausse impression ... ne pas le laisser s’échapper... un homme qui d’un seul baiser fait oublier trois années de calvaire...
(à suivre) - 4