Écoute le brasier en bas...
Ecoute le bruit et le tumulte, ma belle, la grande marche des choses.
Et notre silence à nous. Notre silence si lent.
Regarde-les. Regarde-les affronter les drive-in, les conseils d’administration et les embouteillages. Regarde-les se battrent contre les supermarchés, les terroristes et les vendeurs de journaux. Féroces.
C’est bizarre un homme.
Bizarres, qu’ils sont.
Il se battent, se surpassent, massacrent, déchirent, mettent en pièces, frappent un grand coup, assurent comme des bêtes et puis rentrent chez eux.
Une fois dans leurs chambres, dans leurs lits, dans leurs pyjamas, ils ont peur.
Tellement peur. Paniqués. Comme des mômes.
Peur d’elles, juste à coté d’eux.
Ils rougissent, bafouillent, se trouvent des excuses et se transforment, liquides.
Je veux faire l’amour comme un homme et la guerre comme un enfant, pendant que le reste du monde fait exactement l’inverse.