Le ciel a revêtu son grand manteau de nuit
Etrange, inquiétant, sans étoile et sans lumière
Pareil à un être malfaisant et maudit
Amenant avec lui une armée des ténèbres.
Ses bataillons se déploient, envahissent les cieux.
Munis de leurs lances froides et métalliques,
Ils déchirent les entrailles du firmament
Et viennent mourir en finissant de tout détruire.
Un roulement : sa majesté le Tonnerre
Se joint aux lugubres festivités ;
Une longue zébrure s’unit à un immense vacarme
Crevant ainsi la plénitude de l’obscurité.
Telles des perles de cristal, les gouttes de pluie
Commencent à tomber de ce tapis trop noir
Et bientôt, c’est un rideau lourd et épais
Que des anges dressent pour nous préserver du désastre.
Derrière lui se livre un terrible combat,
Où des géants en armure de lumière
Rejoignent le bruit assourdissant des grondements
Et s’emploient à briser toute sérénité.
Puis, petit à petit, les combattants rendent les armes,
Les longues épées retrouvent leurs précieux fourreaux
Les instruments du diable regagnent leurs étuis
Cédant à nouveau au calme et au répit.