Le blanc et le noir sont deux couleurs porteuses conjointement et séparément d’une signification philosophique la plus profonde qu’elle soit ; la dyade « blanc-noir » constitue l’archétype du rapport conflictuel éternel existant entre le bien (le blanc) et le mal (le noir), ce rapport ou plutôt cette « ambivalence » avait été illustrée et configurée par divers courants dogmatiques et religieux à savoir « le manichéisme » et « le zoroastrisme » ; le manichéisme est un syncrétisme inspiré du zoroastrisme, du bouddhisme et du christianisme qui le combattirent, Par dérivation et simplification tendancieuse du terme, on qualifie aujourd’hui de manichéenne une pensée ou une action sans nuances, voire simpliste, où le bien et le mal sont clairement définis et séparés, la base du manichéisme est de diviser l’univers en deux :
D’un coté le bien et le royaume de la lumière
Et de l’autre coté le mal et le royaume des ténèbres
Le zoroastrisme fut l’une des premières religions à s vivants proclamer l’hénothéisme, une forme de monothéisme, avec Ahura Mazd ? pour dieu principal. Les zoroastristes vénèrent le feu éternel symbole de Dieu. Zoroastre préchait le dualisme et la bataille entre le Bien et le Mal, la Lumière et les Ténébres (ce dualisme présent dans l’islam chiite duodécimain). Le principe de Zoroastre est qu’il existe un esprit saint (Spenta Mainyu), tardivement identifié à Ahura Mazd ?, et un esprit mauvais (Angra Mainyu ou Ahriman), opposés car représentant le jour et la nuit, la vie et la mort. Ces deux esprits coexistent dans chacun des être s vivants
Les deux couleurs « blanc » et « noir » englobe chacune un espace philosophique immense ; le blanc est la couleur de la paix et du bien et peut renfermer aussi un « salmigondis » de mots ou d’expressions :
Candeur, bonheur, succès, sérénité, béatitude, prospérité, mieux-être
Prestige, philanthropie, innocence, calme, joie, euphorie, stabilité, douceur, clarté, bonté, mansuétude, dilection, amour,.....etc, et la liste des mots philosophiquement « congénères » du « blanc » pourrait être illimitée , et il en va de même pour les expressions.
Le noir est par contre une couleur funeste et représente la guerre et le mal et peut renfermer elle aussi ce qui suit :
Pandémonium, infélicité, insuccès, misanthropie, amertume, trouble, discorde, turpitude, truculence, mort, venin, pauvreté, instabilité, animosité, colère, haine, tracas, spleen, cafard,...etc
Chacun des mots que renferme soit le blanc ou le noir se caractérise par un degré de « lucidité » et de « pertinence » ; par exemple la mort a un haut degré de lucidité et de pertinence (c’est naturel) , par contre l’amertume a un degré de lucidité et de pertinence moindre que la morte (on est dans l’espace « noir »).
De l’autre coté (l’espace « blanc »), la vie est l’homologue de la mort en parlant du degré de lucidité et de pertinence, et c’est la même chose avec la douceur (l’opposée de l’amertume).
Il semble que « l’existence » pivote autour de l’axe blanc-noir et que ce dernier pourrait avoir une corrélation intime avec « la psychologie »...