Les démons furieux, sereins moutons,
Maléfiques, impassibles et bons,
Qui hantent mon esprit, mes pensées,
Le matin, la nuit et la journée,
Sont des marionnettistes.
Je suis un pantin de bois de chêne,
Dont les membres, par de lourdes chaînes,
Où par fils de soie, sont animés,
Et j’exécute les volontés,
De mes marionnettistes.
Je les aime et je les vénère,
Ils sont ma force et mon caractère,
Ils m’aident à trouver inspiration,
Courage, sang-froid et réflexion,
Mes chers marionnettistes.
Je les hais et crache à leur visage,
Car je connais leurs sombres présages,
Ils sèment en moi colère et furie,
Je suis le jouet de leur folie,
Maudits marionnettistes.
Ce sont de pernicieux bienfaiteurs,
Sages démentiels, lâches sans peur,
Jamais d’accord, toujours en cohue,
Mais malgré tout je m’y habitue,
A mes marionnettistes.
En effet ils font partie de moi,
Que je le veuille, ou ne veuille pas,
Et pourquoi voudrais-je qu’ils désertent ?
Mon corps vide d’eux serait inerte,
Parfaits marionnettistes.