" Dis, t’as vu dans quel état est ta chambre ? Tu te fous de moi ou quoi ? Tes affaires d’école en bordel sur ton bureau, ton lit en vrac, tes vêtements parterre en chiffon dans tous les coins. Range-moi ça et vite ! "
"..."
Peu de temps après :
" T’es un vrai cochon. C’est bien toi qui as fait tomber du Nutella sur le tapis du salon, non ? Tu vas le nettoyer immédiatement sinon çà va barder ! Suis pas ta bonne ! »
"..."
Quelques instants plus tard :
" Non mais, tu te crois où ici ? T’as bricolé ton vélo dans la salle de bain et maintenant il y a de la boue et de la graisse partout. T’as gagné. Privé de vélo pendant une semaine ! "
"..."
Cinq minutes après :
" J’en ai marre ! Vais te foutre en pension moi ! Ce matin j’ai briqué les WC à fond et toi t’as encore pissé à coté. Faut que t’ailles vivre chez les sauvages (?). Essuie-moi çà illico espèce de sagouin ! "
"..."
Sans dire un mot, il se dirige placidement vers la cuisine, s’empare d’un énorme couteau, appelle sa mère et la larde de coups, calmement et avec méthode. Elle s’écroule dans un bain de sang.
" Bon, se dit-il, maintenant je vais être tranquille pour pouvoir ranger ma chambre et nettoyer mes cochonneries. "
C’est alors qu’il entend une faible voix de mourante lui dire :
" Dis … sa …salopard, t’as vu tout ce sang que … que t’as fait couler dans la cui… cui …cuisine ? Eponge çà tout … tout de suite " suivi d’un râle expulsant des bulles rouges.
« C’est bien » se dit-il.
Il se prénommait Emmanuel.