George Sand est assez peu connue et on ne retient généralement d’elle que sa vie prétendument scandaleuse. En outre, lorsqu’on parle d’elle, c’est tout juste l’écrivain champêtre qu’on évoque alors qu’elle a écrit pas moins de quatre- vingt romans...
Elle a côtoyé les plus grands auteurs de son temps et elle aura été l’amie très chère des plus grands artistes de l’époque : Musset, Listz et Chopin ont été de ses conquêtes d’esprit et de cœur...
Alors, "Tristesse", pourquoi ce titre pour cette étude opus 10 n° 3 qui est devenue si célèbre ?
Il est probable que ce soit Alfred Cortot qui l’ait ainsi nommée. Mais n’était-ce pas plutôt "États d’âme", spleen et espoirs possibles d’un esprit romantique passionné ?
Quand j’écoute cette magnifique étude, je pense à une amie qui, comme l’était elle-même Aurore est également musicienne. Elle lui ressemble d’ailleurs beaucoup, à bien des égards. Et lorsque la petite George se cachait sous le clavecin de sa grand-mère à Nohant, je me demande si une petite fée de la musique n’était pas déjà là à tout observer.
Mon amie se reconnaîtra sans doute en écoutant "Tristesse", une si jolie mélodie que Chopin composa très jeune.