Ces héros qui nous affolent.

 Alors chérie, je vous ai manqué ?
 Non mais, c’est quoi ces familiarités, vous pourriez frapper.
Aussitôt dit aussitôt fait. Et Pan ! Un pain dans la face de Peel.
Bond se redresse, un léger sourire lui plisse la commissure des lèvres, il réajuste son nœud-pape. Le bras semi-tendu, il pointe l’index vers l’œil du lecteur assidu qui n’en perd pas une miette.
 Appelez-moi Bond, James Bond !
Derrière lui, Emma, tel un ressort s’est redressée. Elle lui assène du tranchant de la main un coup mortel à la base de la nuque. Tel un pantin désarticulé, Bond s’affaisse.
 Et voilà, mon cher ! Vous l’avez bien cherché.
Emma se frotte les mains, attrape une rose qui passait par là, et la jette négligemment sur la dépouille qui encombre le sol.
Bond se relève, engourdi, réajuste sa veste.
 Ah, James, vous exagérez, deux fois, passe encore, mais là vous en êtes à votre troisième résurrection.
 Sachez ma chère que mes ardeurs félines m’autorisent bien plus que cela.
Il s’approche d’Emma, la saisit, l’enlace et l’embrasse avec une fougue à faire pâlir le lecteur moyen.
Peel se pâme dans ses bras et perd connaissance.
Bond la jette sur le lit. Les bonnes choses ont une fin. Il explique au lecteur :
 Que voulez-vous, Emma m’attire, mais je dois sauver le monde.
Bond quitte la pièce, Peel réveillée pleure les larmes de son corps. C’est une Peel Duracel, ça peut durer longtemps.
Moralité, vous regardez trop la télé et vous mélangez tout.