Tu vois, je regarde ce cadre sur le piano, en tentant de jouer un morceau de Beethoven, ce cadre de roses blanches, roses, roses et blanches et je me dis que je pourrai regarder un cadre avec ta photo.
Alors comme il devient sombre ce cadre, comme elle devient sombre cette photo comme ce tic-tac de cette pendule que je m’évertue de réparer devient lourd, sourd..
Alors ce piano , ce concert que je me joue dans la tête devient tout aussi tragique..si tragique, que lui aussi aussi devient théâtrale !
Le piano de ma mère ! Au début que nous l’avions repris, il sonnait faux... Forcement, 5 ans dans l’humidité !
Maintenant il est juste ! Mais mes doigts ne courent plus sur le clavier et la mélodie est juste !
L’horloge tourne rond.. Ses paillettes d’or et d’argent brillent sous la lampe..
J’ai d’ailleurs relancé tous les mouvements de pendule. Pour moi le temps, c’est la vie et pas des paillettes de vie !
Elles sonnent les demie-heures, je sonne d’un la majeur, toute la vie qui transpire en toi dans ce lit d’hôpital, si loin, si blanc si blanc et si loin et je voudrais tant...
Oui je voudrais tant...