Il y a des adieux qui se font sur le quai d’une gare où à la porte d’embarquement, moi, elle m’a laissée sur le comptoir d’un magasin comme une vielle chaussette quoique celle ci, on la jette à la poubelle.
Je ne comprenais pas, je lui avais rendu tant de services pourtant ces derniers temps, j’avais de la fièvre, je toussais, je crachais et n’avançais plus, j’avais la grippe. Oh ! pas la H1N1, enfin, je ne le pense pas, de toute façon je n’aurais pas eu Roselyne Pour m’inoculer le vaccin, il n’y en pas. Je voyais bien que ma maîtresse était fâchée, voir même en colère lorsque d’un coup, je l’ai lâchée. Elle m’a amenée dans ce magasin où un gentil et beau monsieur m’a décortiqué, c’était amusant, il me chatouillait et cela m’a fait rire. Cela n’a pas du lui plaire car il a dit à ma patronne que j’étais fatiguée, à bout de souffle, qu’il fallait me changer. J’ai vu à ce moment là qu’elle regardait d’un oeil admiratif toutes mes collègues sur les présentoirs et qu’elle posait mille questions au réparateur mais j’étais tellement sous le charme que je n’ai pas tout compris.
Ce soir là, elle m’a ramenée à la maison, j’étais heureuse. J’aurais pu l’être longtemps seulement je me suis retrouvée sur le comptoir et le gentil monsieur m’a déposé sur le sol, en compagnie de mes congénères, toutes aussi muettes que moi car nous étions désespérées... J’ai passé quelques jours ainsi et de nouveau, un monsieur m’a prise, des-habillée, Ah ! Ses jolies mains toutes douces qui me caressaient, l’espoir revenait petit à petit, je redevenais vivante. Il m’a fait une très jolie chirurgie esthétique intérieure et de nouveau, je me suis retrouvée à attendre... mais qui ?
Je suis enfin à la maison, mon amie est venue me rechercher un soir tout heureuse de me retrouver et me voilà vous écrivant sous ses doigts mon histoire.