Premier février : Je trouve une photo, un nom. Je vois un homme. Il est musicien. Un bel animal. Allure. Sauvagerie. Sexuellement attirant. Entre autre. Ce n’est qu’une image. J’aime ses cuisses longues. Avant je l’ai connu. Dans sa tête c’est un canon. J’écris comme on tremble le récit de cette découverte et l’éditrice dit je prends.
Deux mars : Frénétique, je contacte ses connaissances qui ne le connaissent plus déjà, il est parti sans laisser de quoi. Mais moi je le connais, je vous le jure.
Trois avril : Ce grand sourire et les yeux doux je les aurai un jour, demain, je me laisserai faire, sa voix parlera encore à mes sens. Promettez. Si c’est écrit c’est vrai non ?
Quatre mai : Il joue dans un night club à l’autre bout du monde. C’est relatif, on est bien à un moment le bout du monde d’un autre.
Pour y penser j’écris des milliers de signes. Espace et silence compris.
Cinq juin : Tu laisses traîner tes affaires beau brun. J’attrape ton mail, je crochète l’arobase et le point com. Sous ta botte le commentaire caresse. La clé de sol enlace mon poignet. Je flirte avec un clavier. Tu signes quelques lignes laconiques, ça claque un peu, c’est la fenêtre intempestive, la porte toutefois reste entrouverte.
A la mi-juillet tu me fais cadeau de la couleur de tes yeux, ce regard, ce regard, ce regard.
Je chavire le mois d’août, un tartane à la mer, où es-tu matelot ?
Matelot navigue sur les flots.
Dix zéro neuf : Je ne t’oublie pas... Bon anniversaire...