Cela fait maintenant une heure que je suis réveillé, allongé à tes côtés.
Tes jambes, douces et chaudes, sont mêlées aux miennes comme elles devraient l’être chaque nuit... Et dans la pénombre de notre chambre, les yeux fixés sur ta nuque, je t’observe, je t’écoute, je te vis.
Tu es entrain de dormir, sereine.
Ta respiration est calme et je peux presque la sentir, faisant vibrer les parois de ton cœur-cristal comme le ferait une brise légère dans un magasin de porcelaine.
Je me repasse en boucle le film de notre soirée… les instants de tendresse partagée… la brûlure enivrante de ta peau et le sel de tes baisers.
J’ai faim de toi.
Encore.
Un doigt mutin se promène sur le sentier soyeux qui s’étend du creux des tes épaules à celui plus envoûtant de tes reins, ou il s’attarde, coquin… tu frémis légèrement.
Je m’écarte doucement pour te laisser te retourner… ma main caresse ta hanche qu’elle épouse en un geste naturel, retrouvant ainsi cette place qui semble avoir toujours été sienne.
Et écartant lentement les voiles du sommeil, tu ouvres les yeux en un geste délicatement sensuel… révélant l’agate d’un regard de louve dans lequel je me noie avec volupté.
Toi.
Toi sans qui je ne peux vivre…
Toi qui me donne une raison d’exister.
T’ai-je dit que je t’Aimais ?