J’écris un roman ; enfin j’essaie d’écrire ; je rêve d’écrire ; je vois déjà mon œuvre publiée mais je n’ai pas couché le premier mot sur un quelconque bout de papier.
Un roman ? Je ne sais même pas.
Autobiographique ? Il y en a tellement déjà même si chaque histoire est unique ; et puis, pas facile de raconter ses péripéties, ses amours, ses drames, ses bonheurs et si on invente, ce n’est plus vraiment autobiographique.
Fiction ? Je manque pour cela d’imagination et je reviens toujours à la réalité.
Fantastique ? Je ne suis pas douée, je reviens toujours au réel. J’ai le cerveau trop carré.
La poésie ? Il faut compter les vers, les pieds, les strophes, affiner les bonnes rimes qui veulent bien transcrire ce que je veux exprimer. Je suis trop fatiguée pour cela et je n’ai pas assez de temps ; ou alors ne suis-je pas assez motivée ?
Des idées, j’en ai ; elles naissent, se mêlent, s’enchevêtrent, se croisent, se démêlent, s’échappent, restent, repartent, reviennent ; c’est un vrai bazar dans mon petit cerveau, on se croirait au premier jour des soldes quand il faut se précipiter, jouer des coudes pour trouver ce que l’on cherche.
Quand j’essaie de transcrire sur papier ces idées, eh bien elles s’enfuient, me disant : « Non, garde nous au chaud avec les autres ! » Bref, je n’en peux plus de chiffonner des pages à peine écrites, d’avoir l’impression que mon cerveau n’a plus de places pour de nouvelles idées ; je suis lasse de me réveiller la nuit avec des phrases qui s’échappent de ma tête mais qui, une fois allongées sur une feuille, ne me semblent pas être les mêmes que celles qui s’agitaient dans mon esprit.
Je crois que je vais me mettre à la peinture ; mais je risque de rencontrer le même problème.
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