Eloïse, en petite tenue, assise sur son bureau, se fait les ongles des orteils.
La porte s’ouvre.
Merde commissaire ! Vous pourriez frapper.
Eloïse en vrac sur le sol se masse la joue qu’elle a douloureuse.
Sorry Eloïse ! Mais vos désirs font désordre.
La-dessus la porte se referme sur le commissaire qui a tourné talons, sans pantalon.
Eloïse remonte dans son lit.
Décidément les rêves ne respectent plus rien.
Son chéri vient la rejoindre au lit. Fort en gueule, il est couvert de poils et pousse des cris bizarres en se grattant sous les bras.
Eloïse, effrayée, hurle et se retrouve assise dans le noir haletante, en sueur, seule dans sa petite chambre.
Dors ma petite.
C’est maman qui vient la border, maman qui l’aborde tous sourire, grimaçante, édentée, échevelée, un couteau de cuisine dans la main.
La cocotte minute siffle éjectant carottes et poireaux
Eloïse se réveille en sursaut, le réveil n’en finit pas de sonner.
Eloïse, la tête dans le cul, pour reprendre une expression paysanne du fin fond de ma lorraine, débarque au commissariat. Georges l’accoste l’air goguenard.
Vous avez bien dormi, Eloïse ?
Puis, lui offrant un café, une fois n’est pas coutume, il lui demande de le suivre.
Derrière les barreaux de la cellule de dégrisement, une poule de luxe édentée, un ivrogne couvert de poils et de poux.
Eloïse les regarde, étonnée mais sans plus, un vague air de déjà vu.
Etait-ce bien nécessaire, Eloïse ?
Eloïse se sent partir, la faim, la fatigue, un virus... Elle tourne de l’oeil.
Georges la rattrape de justesse et lui tapote la joue pour la ranimer.
Eloïse a peur de se réveiller
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Eloïse à dormir debout.
...
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- Eloïse à dormir debout.
A défaut de cigognes, rêves gigognes.
Eloïse s’ennuie dans son placard alors je vous la sort un peu.
Dédié à Lucille qui vient de me donner envie d’écrire.