Huit heures dimanche matin, les étals sont prêts. On attend le chaland. Melons, cerises, goyaves, pêches, kiwis ou mangues tous sont bien alignés.
Elle est séduite par celui-ci, biens ordonnés les fruits sont à son goût. Elle choisit, commente bien, bien, bien...
Lui arrive un peu plus tard, fait son tour, nez au vent. Revient sur ses pas un peu perdu, il a du mal à choisir. Ici on ouvre les fruits, là on fait goûter, ailleurs on casse les prix. Il perçoit une odeur de fruits mûrs juste après le marchand de café, dans l’allée C. Il s’approche...
Elle a pris un kilo de goyaves, une mangue et trois kiwis. Quelques pêches, un dernier commentaire sur le temps qu’il fait... C’est vrai un marché sans blablateries n’est pas un marché.
Il prendrait bien un peu de ceux-ci et aussi un peu de ceux-là et tant qu’on y est, un kilo d’oranges. Elles sont dans le camion ; ce n’est pas grave, il attend...
Elle est déjà rentrée, les fruits sont épluchés...
Il paye et se dirige vers la sortie...
Elle coupe les fruits...
Il pousse la porte...
Avec ou sans sucre, juste un peu de rhum...
Il épluche...
Quelques feuilles de menthe bien disposées, elle...
Il découpe, sucre, rhum, peut-être un peu trop ?
Elle est fière, les couleurs, les effluves, tout est accordé...
Il ne sait pas...
Ses invités arrivent, elle...
Ses invités arrivent, il...
Peut-être un prochain dimanche aux fruits d’une même passion...