Voilà la neige qui arrive je l’espère. La dame de la météo l’a dit, mardi après-midi neige à partir de 400m. J’ai envie de croire la dame de la météo parce que j’adore voir la neige, sa blancheur, et le silence qui l’accompagne.
Une couche de ouate sur le paysage, une douce extase tranquille, des flocons de silence qui se répandent et adoucissent toute la vie du monde extérieur, comme si tout se mettait à battre au rythme d’un doux sourire intérieur et de la chaleur des gros pulls de laine.
Et marcher dans la neige, n’entendre rien d’autre que le crissement de chaque pas dans la fine matière cristallisée, doux craquement dans une atmosphère de temps suspendu, où même les rares voitures semblent participer au bal du silence.
Oui je me réjouis et je savoure d’avance, ça me donne des envies de luge et de rires, d’émerveillement derrière la fenêtre, de nez levé au ciel pour recevoir l’avalanche de flocons sur le visage, le regard accroché par le ballet ininterrompu de ces jaillissements de morceaux blancs légèrement mouillés. Les yeux vers le ciel, cherchant à trouver l’origine de chaque flocon, fascinée par le jaillissement hypnotisant de cette source qui me bombarde d’en haut de gros bouts de coton.
Vivante, dans la douce fraîcheur de l’air, enveloppée par la fragilité de ces flocons qui s’écrasent lentement sur le sol. Ephémère densité blanche.
Les arbres sont des statues de sel.