Je pourrais te dire tous ces mots que je porte en mon âme et qui s’arrêtent aux bord de mes lèvres comme des papillons au cœur d’une pivoine. Je pourrais te raconter ces rêves qui me hantent et enfièvrent mes nuits quand je songe à ta peau, quand je pense à ta bouche. Je pourrais te décrire cette douleur qui transperce mon corps quand le désir de toi vainc les barrières de mes faiblesses.
Quand le soleil se donne à la mer rougeoyante d’amour, quand la rivière éperdue s’offre aux eaux du fleuve qui l’emporte vers des rivages lointains je pourrais te dire cette passion qui m’anime et s’épuise de silence et d’absence.
Je pourrais te peindre mes mains inutiles qui te cherchent dans la nuit lorsque ton souvenir se transforme en présent. Je pourrais te murmurer ces secrets interdits perdus dans les méandres de mon sommeil tourmenté. Je pourrais t’apprendre à m’aimer à t’en faire perdre le souffle et le goût de l’aube qui nous séparerait dans les brumes nébuleuses et glacées des lendemains qui pleurent.
.
Quand le ciel devient ténèbres bouillonnantes et tourmente la terre épuisée, quand le vent se déchaîne et brise les amarres des bateaux prisonniers, alors, aux confins de mon crépuscule je te rejoins enfin.