Gertrude est une gentille sorcière oubliée par la beauté. Malheureusement... elle a un défaut, elle est maladroite. La formule ? Cela fait vingt ans qu’elle la cherche. Vingt ans d’efforts et de ratages et tout cela pour attraper un homme... Là, enfin, elle l’a trouvé... Euh ! la formule, pas l’homme... enfin... pas encore. Il lui faut une plante rare qui ne vit que dans une ile.
Elle part sur son balai la cueillir. Des mouettes rieuses, la gènent dans son vol.
Gertrude :
Marre ! Marre ! Mare au diable de ces mouettes ! Elles me débectent ces sales bêtes, toujours à ce bouffer les unes, les autres. Va mon balai, dépoussière- moi, fais le ménage autour de nous que nous puissions reprendre notre envol vers la plante visionnée en cette nuit de lune pleine. Pleine ! Aux innocents les mains pleines !
Pleine ! Ronde ! Séduisante !
Allumeuse dans son halo doré !
Coquine ! Amoureuse ! Pleine de promesse.
J’ai vu des mots s’inscrire autour d’elle.
S’envoler, tourner autour de de l’ile et se poser. Même mon balai s’est mis à frétiller... Ouh ! ( elle frissonne) C’était beau ! C’était chaud !Cela disait :
A moi l’amour et son ivresse !
A moi les nuits chaudes !
A moi les plaisirs et l’extase !
A moi les mecs !
Vous en voulez ? Ha !Ha !Ha ! Vous en aurez de la sorcière ensorcelante.
Jusqu’à plus soif !
Vous en voulez, vous en aurez !
Mais attention ! Il va falloir fournir, être à la hauteur...
Je suis aimante, caline et tendre mais très gourmande et gourgandine. Ensorcelante, ensorceleuse, je vous en donnerai jusqu’à épuisement.
Vous vous enchaînerez à mon lit, vous vous accrocherez à mon balai, vous vous trainerez à mes pieds, pleurerez des larmes de volupté. Vous crierez stop ou encore ! Elle est pas belle la vie ?
Mais avant de me prélasser dans ces méandres charnels et sensuels, il va falloir que je trouve la plante qui fera de moi une sirène, qu’il pousse des ailes à mon balai, je suis pressée.
Il y a du boulot ma vieille ! Je vais aller faire infuser un petit philtre des familles. Et ce soir tant pis ! Je boirai le calice jusqu’àu bout !
Gertrude a bien trouvé la plante. Elle a préparé sa potion, l’a donnée à boire à un homme qui se promenait un soir de pleine lune au près d’une mare. Il s’est transformé en... crapaud. Eh oui ! Elle s’est encore trompée...
Ne vous promenez plus messieurs au près des mares la nuit. De la potion, il en reste encore à Gertrude et comme elle est économe, elle vous en fera boire à moins que vous cédiez à ses... avances.