Une image, un enfant brun,la peau mate, les yeux très foncés, triste, malgré son sourire. La tête appuyée contre un vieux poteau en bois. D’où vient-il ? Sud américain ? Brésilien ? Pourquoi pas
<<Pourquoi me regardes tu comme cela ? Tu ne vois pas que je suis un enfant comme les autres. Tu ne vois pas que moi aussi je rêve à de belles choses. Tu ne me connais pas et tu me juges. De quoi suis je puni ? Dis le je t’en prie.
-Mais je ne te juges pas, tu es sur la photo dont je dois faire la description. Tu n’es qu’un support.
-Un support ? Tu me prends pour un support, merci pour moi. Je vois que je ne suis rien comme toujours.
-Toi non plus, tu ne comprends pas. C’est la photo qui est mon support, pas toi.
-Je te remercie, Tu me réchauffes un peu le cœur, avec ce que tu me dis, mais peux tu m’écouter un peu plus ?
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Je vais essayer mais tu sais ce n’est pas toujours facile. Nous sommes de deux mondes différends, avec la frontière de la langue. Expliques moi ce qui te tracasse.
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Je suis très pauvre, mes parents ne travaillent pas ,il y a beaucoup de chomage et nous, les enfants, sommes obligés de mendier dès le plus jeune age, si bien que je vais très peu à l’école et cela m’ennuie. J’aimerai tant apprendre, avoir un beau métier pour aider mes parents qui nous aiment tous les dix.
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Dix enfants ?Celà fait beaucoups, non ?
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Ici, c’est comme cela, on n’y peut rien
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Je sais. La vie pour toi doit être très difficile ?
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Oui, surtout loin des villes.. C’est pour cela que je te demande ton aide.
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Tu vas y arriver, tu as la volonté, de plus, je te donnerai des leçons par correspondance.
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Comment ? Le courrier passe très peu. J’habite dans un petit village, loin de toute civilisation. Pour mendier, je suis obligé de faire une vingtaine de Kms tous les jours. Cela me crève.
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-Que faire alors ?
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Rien, il n’y a rien à faire. Laisse tomber. Je resterai comme je suis et toi , tu continueras à dormir devant ma photo.
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Tu crois que je rêve ? C’est fort possible, ma foi.