L’HUMAIN se perd, nous devenons robots, moutons. Rares sont ceux qui font dans le social, qui regardent, analysent, aident, aiment les autres aux points de s’oublier tant ils donnent une part importante d’eux même.
Je donne et l’on prend jusqu’à détruire l’étincelle. Alors je me ressource en profondeur, puisant dans mes tripes l’énergie pompée.
Je donne et je reçois parfois au centuple. Je me sens alors heureuse, comblée.
Pour l’instant d’après m’écrouler comme un fœtus recroquevillé et refaire surface lentement, renaissant à la vie.
Je me sens autre différente.
Je suis de celles qui attirent les regards sans l’avoir désiré. On dit qu’il y a une lumière dans mes yeux. J’ai les yeux qui tuent, ils sont fascinants.
Je sais que la race humaine court à la déchéance à cause du système instauré. Vite, tout va trop vite. Le progrès en premier lieu a fait un bond rapide, bombes, pesticides, recherches, médecine, espèces, clonage, fric, inégalité et l’on court tout le temps, après le temps.
Tout passe trop vite, nous polluons, la planète se réchauffe. Les saisons se détraquent et notre terre nourricière se meure lentement.
Il faut agir et vite. On dit « chasser le naturel il revient au galop », là je déclare que pour notre bonne vieille terre, on a tout faux.
Le naturel dépérit. L’EDEN s’efface pour faire la place au bitume, au béton, les forêts meurent, les eaux sont polluées, l’atmosphère idem.
Et nos bons vieux ancêtres doivent se faire des cheveux gris en nous regardant de là-haut.
Nous en avons oublié les odeurs, les saveurs, les plantes médicinales, le terroir, les recettes d’autrefois, le savoir, le dialogue, la convivialité, l’entraide.
Nous, nous sommes perdus en chemin, nous nous égarons. STOP. Arrêtons, ouvrons nos portes, regardons-nous, concertons-nous, dialoguons.
Cessons de nous empoisonner, de nous détruire, de fuir, de nous voiler la face, de mentir.
Dans tous les domaines, il y a un grand ménage à faire. Des règles à appliquer, une conduite à suivre.