Je mange une fleur, assis sur ce banc au croisement ou tu ne viendras plus. Cet endroit m’est inconnu mais je me sens bien, comme soulagé de me savoir seul.
Pourtant, il est bon de croire à chaque découverte, que l’inaccessible semble à portée, il devient simple de se persuader que la perfection est presque possible. Mais alors, pourquoi aller plus loin et se rendre compte que l’île n’est pas déserte. Elle ressemble aux autres, même si quelques arbres sont différents.
Je ne sais répondre. Je ne suis ce magicien arrêtant le temps pour tenter de lui voler les meilleurs instants. Cet acharnement à avancer prend sans cesse le dessus, me submerge et au final tout disparaît.
Les interférences passent et des chemins proches, il ne reste que poussière et ligne de couleur monotone. Ainsi éloigné je sens mon cœur se débattre d’un seul écho, sur le dernier pétale...mes yeux se ferment.