Sur la table, devant moi, une photo de Caen, fin dix-neuvième siècle, je m’attache à en faire une description en attendant l’inspiration d’une histoire...
Une carriole de marchandises tirée par des chevaux est garée tout près sur la droite à côté d’un magasin qui a laissé de lourdes caisses en bois sur le trottoir. Sur le mur de ce magasin une lampe à gaz est éteinte. Au fond de la rue une voiture transporte des bourgeois, les petites gens vont à pied. Quelques femmes aux robes longues et poussiéreuses reviennent du marché, les paniers remplis. Sous les yeux d’un homme assis au pied de sa porte, deux petits garçons traversent la rue sans peur de se faire renverser.
En ce temps là, il n’y avait pas de télé, lorsque le travail était terminé, les hommes se reposaient en regardant les passants d’un jour ou de toujours. On ne courrait pas, la vie certes était très difficile mais personne ne se pressait. Les enfants n’avaient pas de consoles ou le dernier robot à la mode. Ils jouaient dehors avec ce qu’ils trouvaient et quelque fois se faisaient des épées d’un morceau de bois pour imiter les seigneurs des livres d’histoire.
Si les garçons riches pouvaient aller à l’école très longtemps, ce n’était pas le cas pour les pauvres, à dix ans, ils allaient aider le père dans les mines, les carrières ou autres métiers. On ne pouvait pas en dire autant pour les filles, elles ne jouaient pas. Après l’école lorsqu’elles pouvaient y aller, c’était la mère qu’elles aidaient, on leur apprenait très vite à tenir une maison ainsi qu’à élever leurs frères ou soeurs très nombreux à cette époque.