Le bal des courges.

Il n’est pas con, qu’ombre masquée, discrètement à l’eau se jette, pour retrouver au bal masqué une courgette, son amie. Mais voilà, deux cerbères veillent, ne laissant entrer que les légumes invités. Notre ombre s’acoquine avec une citrouille car il sait que tous les potirons au bal sont les bienvenus. Un navet vient de se faire jeter, un poireau élancé essaye de se faufiler. Un chou-fleur file de l’artiche au planton, une aubergine poivre et sel, pour le soudoyer, en vain. Arrive le tour du potiron suivi de son ombre et de la nôtre par la même occasion. Notre ombre a une idée de génie et se déguise en grain de riz puis usant de sa qualité de ventriloque, d’une voix tonitruante il annonce, laissez le riz passer.
Une fois dans la place il joue des coudes, cherchant des yeux sa frangine. Il la trouve enfin, éplorée au bras d’un pâtisson. Voilà qui pimente sérieusement l’opération, se dit-il à voix haute. La belle le voit enfin, rougit comme tomate et parvient à s’éclipser pour retrouver son prétendant. Mon pauvre ami dont la vue me transporte de joie, que faites-vous ici. N’avez-vous point lu ce qui est écrit au-dessus de la porte d’entrée, Ratatouille. Ca va chauffer d’ici peu, je vous le dit. Vous ne faites pas partie du nombre des invités. Alors pour faire bonne figure l’ombre se transforme en spatule.
Et la chute ?
Saurez-vous me dire ce que je mets dans ma ratatouille peu ordinaire.