Il est 10h, Bernard se lève, les cheveux en bataille, les yeux encore gonflés de sommeil. Traînant les pieds, il se dirige péniblement vers son ordinateur. Epuisé par l’effort, il s’écroule dans son fauteuil de cuir et se connecte . Premier rendez-vous sur la messagerie, comptons environ 10 minutes et puis hop sur la plume, et là plus rien d’autre n’existe. Il répond à ses commentaires, poste un nouveau texte, lit les œuvres de ses compagnons, améliore quelques détails ici ou là, etc ...
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A force d’entendre râler les enfants, il se décide enfin à préparer le déjeuner mais comme il est toujours en ligne nous mangeons quelque chose d’infâme et de complètement carbonisé.
Il est maintenant 13h et il n’est toujours ni lavé ni rasé. Pendant que je fais la vaisselle, il reprend sa place devant l’ordinateur.
Vers 14h, il se lève de devant son bureau , baille en s’étirant et me dit : "je suis crevé, je crois que je vais faire une petite sieste".
Il s’affale dans le canapé, empoigne une couette et s’endort presque instantanément. Et là mes amis, les murs de la maison tremblent sous les ronflements de l’animal.
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Malgré tout le bruit que nous faisons, nous ne parvenons pas à le réveiller. Il finit par émerger vers 17 h, nous reprochant de l’avoir laissé dormir aussi longtemps. Après 15 minutes d’étirements de paupières, de tentatives infructueuses pour ouvrir les yeux qui se referment, de soubresauts, nouveau rush sur l’ordinateur dans le même ordre que précédemment avec une précision digne d’une montre suisse.
J’exprime alors mon mécontentement, et Dieu sait que je suis expressive dans ces cas-là ! Au début il fait semblant de ne pas voir mon air courroucé, mais ensuite, voyant que je commence à fulminer, il se décide enfin et se met au travail, disons pour une heure dans le meilleur des cas. Ce laps de temps écoulé, il revient vermoulu et harassé de fatigue, 15mn de canapé, le dîner en coup de vent et le reste de la soirée les yeux rivés sur son écran.
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PS : Vous l’aurez compris, ce texte se veut résolument caricatural, quoique…
C’est vrai que j’ai peut-être un peu exagéré, mais si peu… si peu !!