On prétend que ce qui différence l’homme de l’animal c’est l’âme.
Ce qui fait la femme, serait-ce la flamme ?
Ce qui me définit moi, pas de secret,
c’est la flemme…
Il y a trop de fleurs à cueillir, de jeunes filles à fleurir,
trop de mouchoirs à tordre, de larmes et si peu d’épaules,
trop d’aubes se relevant obstinément au grand dam de noctambules somnambules,
trop de matins-soupirs, de semailles évacuées vaille-que-vaille.
Trop de plumes à lire, d’enfants à raconter,
trop de chagrins à éclairer, de soupirs en sourires,
trop de fruits à goûter et de femmes à mûrir,
trop de filles à écouter, de voies à découvrir.
Trop de pain à rompre, tant de peine que cela n’en vaut plus la peine.
Trop de fardeaux, de berceaux, de cailloux aux genoux.
Écorchés, voilà le mot est lâché,
il y a trop d’écorchés,
et plus rien à voir !