Je me croyais entière, comblée entre mon mari, mes enfants et notre chien.
L’écriture coulait dans mes veines, s’étalait sur le papier, m’emmenait vers les autres.
De mon présent, j’avais banni certaines périodes du passé ainsi que leurs acteurs. Mettant à la porte de mon cœur les douleurs de la désillusion amenée par la connaissance intime de certains.
Lorsque l’on est enfant, même adolescente, les situations et les gens nous imposent des choix si nous voulons survivre dans le monde des adultes.
Le quotidien s’impose comme indispensable, alors on supprime les échanges occasionnels, ceux dont les regards de nos proches rendent douloureux. Et on avance, sans se rendre compte qu’il nous manque quelque chose de nous-mêmes.
Les années passent. Les proches changent, les aléas de la vie, bons et mauvais changent votre perception, et finalement vous changez aussi petit à petit, imperceptiblement sans vous en apercevoir.
Un matin, un mot, dans un courrier, vous frappe en plein cœur.
Vous réalisez qu’il a toujours été là, dans un coin de votre tête, dans un coin de votre âme, dans un coin de votre cœur.
Pourquoi lui avoir fermé la porte ?
Pourquoi l’avoir délibérément tenu à l’écart pendant toutes ces années ?
Ne vient-il pas un moment où le passé doit trouver des réponses et se refermer ?
Aviez-vous conscience de ce manque avant de lire ces quatre lettres écrites ?
Non, pas vraiment.
Et cette évidence, vous frappe comme un coup de poignard dans le cœur.
Mais, ne restez pas à terre, au contraire relevez-vous, saisissez cette opportunité que vous offre le destin.
Qu’importe ce que vous trouverez au bout du chemin, faites revivre le passé le temps de la recherche. Fermez-vous aux objections de la tranquillité, ouvrez les portes de votre cœur.