L’auteur assise à son bureau et Mumu travaillent sur la pièce. L’auteur écrit, lit puis déchire la feuille.
Moi – Cela ne me plait pas, je n’y arriverai pas
Mumu – Mais si, mais si. Ne te décourage pas.
Moi – Cela ne marchera jamais. Regarde là, c’est nul. Quelle femme va croire à l’homme parfait ? On voit bien que tu n’as jamais été mariée.
Mumu – Les hommes ne croient pas non plus aux femmes parfaites. On cherche quelques qualités pas la perfection, cela n’existe pas. Tu idéalises trop . Voilà ton problème.
Moi – On est là pour écrire et non pour une séance de psychanalyse.
Mumu – Tu es vraiment de mauvaise humeur ce soir. Tu devrais te coucher et te reposer. Tu verras la nuit te portera conseil.
Nunuche entre.
Nunuche – Bonsoir les filles . Que faites-vous comme cela dans la pénombre ?
Mumu – L’auteur écrit, tu ne le vois donc pas ?
Nunuche – Sans lumière ? Elle est folle, elle va abîmer ses jolis yeux.
Moi – C’est tout ce que tu as à dire ? Sinon, tu peux partir. Je n’ai pas besoin de toi.
Nunuche – Je ne peux plus rien dire alors ? Je ne disais rien de mal. Bon, puisque c’est comme cela je vais...
On entend la voix ainsi qu’un homme dans les coulisses
La voix – On arrive. Tu vois ce n’est pas très loin.
L’homme – Si je le fais c’est pour toi mais si c’est une râleuse, je pars.
Nunuche – C’est qui L’homme ?
Mumu – Je ne sais pas. A mon avis c’est le perso de la voix. Il faudrait peut-être mieux laisser l’auteur seule avec lui
Moi – Vous pouvez rester, vous ne me gênez pas. Je serai au moins un peu protégée de la voix...
La voix et l’homme entrent ensemble. Mumu et Nunuche font le tour de l’homme, le touchent puis se réfugient derrière l’auteur.
La voix – Mon cher auteur, voilà le perso que j’ai trouvé.
Moi( à la voix) - Comment s’appelle t-il ?
La voix – Mesdames, je vous présente Serdaki. Il veut bien nous aider.
Moi – Je croyais qu’il n’était pas libre avant longtemps.
La Voix – C’est vrai mais lorsque je suis arrivée chez lui, il était en fureur contre sa poupée russe qui l’avait laissé seul avec ses chaussettes orphelines.
Moi – Ah oui ! Et alors ? Cela ne me concerne pas.
La voix – Je voulais le calmer... Il était à l’affût de ses chaussettes dépareillées pour les tuer avec un lapin congelé.
Moi (anéantie)– Et tu nous amènes ce fou ?
Nunuche – Mais Monsieur, il ne faut pas faire cela. Ce pauvre lapin va souffrir. Vous êtes méchant ... comme la Voix.
Mumu – Le lapin est mort Nunuche. Ce sont les chaussettes qui sont à plaindre.
Moi – Qu’avez vous tous fumé ce soir ?
La voix ( à l’homme ) - Elles n’ont même pas un brin d’humour. Heureusement que tu es là, on va pouvoir s’amuser.
L’homme( à la voix) - Sont-elles toujours aussi coincées du béret ?
La voix( toujours à l’homme) - Tu comprends à quel point, je m’ennuie. Moi qui aime rire c’est fichu.
Moi ( impatiente) – C’est terminé tes messes basses pour que je puisse l’interroger.
L’homme – Il n’y a pas à dire, elle prend tout ça au sérieux. Dois-je tendre les bras ?
Moi – Pour quoi faire ?
L’homme – Les interrogations sont soit à l’école soit en taule. Vu que j’ai passé l ’âge limite des écoles( de très peu, vu ma très grande jeunesse d’esprit), je suppose que je suis en taule et qui dit taule dit menottes. Cela va de soi. Non ?
La voix( riant) Hi ! Hi ! Hi ! Amusant , la taule, les menottes . Hi ! Hi ! Hi ! Que c’est drôle !
Moi – Il n’y a bien que toi pour rire de ses blagues débiles. Ah ! J’aurais du m’en douter qu’avec toi ce serait catastrophique.
La voix – Bon je te laisse avec lui. Vous les filles, venez avec moi, on a autre chose à faire.
Nunuche – Moi ? J’ai rien et toi Mumu ?
Mumu – Moi non plus mais on sort quand même, je ne veux pas rester avec un malade mental.
Les filles sortent.