Il est 20h , le mari rentre chez lui et s’installe. Le couvert n’est pas mis.
Le mari - C’est quoi ce bazar ? Il est 20h et le couvert n’est pas prêt.
La femme - Je n’ai pas eu le temps.
Le mari- tu sais que je rentre tous les soirs à cette heure et que je mange aussitôt. Tu le sais, non ?
La femme( embarrassée)- oui, mais...
Le mari- Je veux que tous les soirs, tout soit prêt lorsque j’arrive.
La femme- Ce n’est pas toujours possible.
Le mari-Tu te moques de moi. Tu n’as rien à faire dans la journée et tu ne trouves pas le temps d’être à l’heure.
La femme- Mais j’ai...
Le mari- Oui, tu ne fais rien, comme d’habitude. As tu appelé le chauffagiste, au moins ?
La femme- Non, j’ai oublié.
Le mari- Oublié, elle a oublié. Est-ce que tu n’aurais pas oublié ton nom, par hazard ?
La femme(un peu repliée sur elle même)- Mais...
Le mari (lui coupant la parole)- Mais, mais, mais... Tu n’as que cela dans la bouche. Tu ne sais rien dire d’autre. Tu es vraiment une nunuche, ma pauvre fille.
La femme- Je, je je ne suis...
Le mari-Si tu en es une et ne m’interréponds pas quand je parle. Tu sais que j’ai raison.
La femme- Bien... Mais j’aimerai te dire...
Le mari-Quoi ? Tu n’as rien à dire, je suis le patron et j’entends bien le rester. Tu m’as bien compris ?
La femme- S’il te plait, écoutes moi, j’ai quelque chose à te dire et c’est important. Je t’en prie.
Le mari- Fais vite, j’ai faim.
La femme- Je n’ai pas fait le repas et ce soir, tu mettras ton couvert tout seul car je pars. J’en ai marre de toi.
Le mari( incrédule)Marre de moi ? Elle est bien bonne celle la. C’est qui, qui fait tourner la maison par mon travail ?
La femme- Au cas où tu ne le saurais pas, moi aussi je travaille.
Le mari( ironique) Quel travail ? Le ménage, la cuisine, quelques papiers administratifs... Quand tu y arrives. Le reste du temps, tu regardes la télé et rencontres tes copines. Tu parles d’un travail.
La femme( se redressant un peu) Ah oui ! Pour toi, je ne fais rien d’autre. C’est sûre mais passes plus de temp ici et tu verras que ce n’est pas le cas. De toute façon, tu ne pensesqu’à toi et moi, je suis ton souffre douleur.
Le mari-Tu es vraiment malade. Qui t’a monté la tête avec des idioties ? Ta mère ?
La femme- N’accuses pas maman, elle n’y est pour rien dans ma décision de partir.
Le mari- Ce n’est qu’une blague, ta décision et si cela n’en était pas une, tu reviendras, vite fait, tu ne pourras pas te débrouiller sans moi.
La femme- Penses ce que tu veux, moi ,je pars et je demande le divorce.
Le mari( commençant à s’affoler)- Tu ne peux pas partir, tu n’as pas de logement.
La femme- Si, j’en ai un, avec de quoi payer les loyers. Tu vois, j’ai pensé à tout. Moi qui suis à tes yeux, une potiche.
Le mari( éffondré) Excuses moi de ce que je t’ai dit ; je ne le pensais pas. On va parler et puis tu resteras, n’est ce pas ?
La femme- Il est trop tard pour parler, j’ai essayé plus d’une fois de te faire comprendre ce que je ressentais mais tu étais obnubilé que par toi et maintenant, je pars.
Le mari( à genoux)Je t’en prie, restes. Je t’aime, moi. Je ferai ce que tu voudras mais restes... Ne m’abandonnes pas.
La femme( chargée de valises) Si je pars. Ce n’est pas la peine de me retenir. Tu comprends, j’en ai marre de subir tes vexations, ton despotisme, de toi, tout simplement. Adieu, maintenant, je suis libre, tu entends, je suis libre, libre, libre...