Dans l’atelier d’écriture de mon quartier, notre animatrice a donné une belle image : Un coucher de soleil.
Sur l’image, la nuit tombe, dans le ciel rouge -orangé, le soleil éclatant de jaune fond dans un plan d’eau. Est-ce une rivière ? Un lac ? Je ne sais pas l’image ne le dit pas. Les berges sont sombres et seuls quelques oiseaux volent haut dans le ciel. Un univers de sérénité s’offre à moi, quelques instants encore et toute cette beauté disparaîtra jusqu’au lendemain. Chut ! Tout le monde dort.
Tout le monde ? Non dans un fourré un petit rat tout dodu de ce qu’il a mangé se promène tranquillement, inconscient des dangers. Il va, il vient, lorsque soudain, il tombe de la photo pour se retrouver... dans mon lit. Un peu surpris, il regarde s’il s’est fait mal, une chance pour lui, pas de bobo, le lit est douillet .de ses petites pattes, il foule mon dessus de lit, s’approche de mes oreillers qu’il hume. Tiens une odeur qu’il ne connaît pas et s’il y goûtait ? Aussitôt dit, aussitôt fait, il avale tout faisant grossir encore plus son petit ventre rondouillard. Gourmand, il s’attaque au drap puis les couvertures et dans sa lancée pointe ses petites dents dans mon épaule. Aïe ! Réveillée d’un coup, apeurée et furibonde ou le contraire. Je hurle.
Le rat tombé du lit se sauve à travers la chambre et trouve une cachette hors des cris de la furie. Ouf ! J’ai eu chaud mais où suis-je ? Je ne connais rien de ce qu’il y a ici et pas moyen de me repérer avec ses cris, de plus il fait noir se dit-il. Le petit rat est bien malheureux, il n’a plus sa maman ni son papa pour le guider que va t-il devenir ? Effrayé, dans sa cachette, il ne peut pas dormir et attend que le jour se lève, s’il se lève pour déguerpir de cet enfer.