Un paysage stérile, le ciel est bleu, au loin des montagnes forment une muraille infranchissable. Au près se trouve un lac, l’eau y dort sereinement. Tout est calme, trop calme. Un paysage de désolation, pas un chat, pas un humain ne foule ce désert de pierres.
Pour rien au monde je n’irai dans cet endroit, je n’y rencontrerais que le néant... Habituée aux tumultes de mon existence, je ne me vois pas continuer ma vie remplie de vides à ne plus finir...
Je hais le silence, la solitude, l’indifférence... J’ai besoin de voir, de connaître, de vivre... le bonheur. Je suis une passionnée du théâtre, de peinture, des personnes qui m’entourent... Rentrer dans moi me laisse désorientée... Je ne peux pas, je ne veux pas... Je refuse de découvrir des choses dont je ne pourrais pas maitriser la finalité... J’ai peur de moi plus que de chacun d’entre vous. Je redoute ce lac aux eaux si tranquilles. Je panique à l’idée d’y noyer mes idées. L’approcher me terrorise... et pourtant, en ce moment, ma coquille est inhabitée, il ne me reste qu’une enveloppe remplie d’un moi qui n’est pas ce que je suis. J’ erre misérablement dans ce long chemin sans savoir où je vais... Je m’englue doucement sans l’espoir d’un renouveau fait de couleurs chaudes... Le rouge, le jaune, l’orange se ternissent et moi je reste là ... je meurs...