Je suis retourné dans la même crèche que l‘année précédente, ils ont une piscine pour la gueule de bois du matin et un bar pour la mater si cette salope se fait réticente après la baignade et l’Eferalgant. Ici en Pologne je fais le plein à la Zubrowska, c’est comme le vino verde des portugais avec 40 octanes de plus, sacrée différence. Les polonais n’ont jamais été des PD question descente de breuvages alcoolisés. Il y a les russes pour les concurrencer, voir les bretons, les autres sont des baltringues de Baboit Party de l’Ile de Ré. C’est comme ça ! Moi pour l’amitié des peuples, je ferais tout les sacrifices ! Zubrowska jusqu’à midi et vin blanc exclusivement jusqu’à minuit. Je décante dans le jardin du Novotel Warszawa airport, j’attends l’envol de ma commande du bar vers ma table. Une bouteille de blanc chilien et pas du domaine du vigneron Augusto. (S’il vous plait.) 16€ la boutanche quand même !
Vous savez pourquoi je suis là ! J’ai du boulot ! Le blé ça se récolte surtout en été, le client est en vacances et il perd de sa vigilance. Même si cette fois çi s’est légèrement différent. Je vous parlerai du taf plutard pour l’instant j’ai une nouvelles « littéraire » à écrire et a rendre pour le 30 septembre. Je me demande si je ne vais pas un jour envoyer mon éditrice à l’équarrissage. J’en connais un excellent, pas très loin de sa turne, qui bosse même à domicile sponsorisé par Ajax liquide.
Téléphone.
Nikita c’est Serena.
Je t’ai reconnu.
Pourquoi tu n’écoute pas tes messages ? On a un contrat tu dois m’écrire une nouvelle pour la fin septembre.
On est mi-août pourquoi tu me serine avec sa ! Y’a le temps.
Je te connais si je ne te botte pas les fesses, le 29 septembre tu n’aura toujours pas écris un mot. J’ai déjà mis 15 jours avant de pouvoir te joindre.
Je bosse.
Tu bosses ?
Je bosse, tu comprends ce que sa veut dire.
Oui. Tu en as pour longtemps ?
Un jour. Dimanche, jour du seigneur. Je ne bosse que le dimanche, pour emmerder les syndicats et le père du prédicateur aux pieds nus.
Tu vas m ‘écrire cette nouvelle, Ok Nikita.
J’ai pas d’idée !
Le vin !
Quoi le vin ? Ici il n’y a que de la vodka. Enfin pas tout à fait, je viens de commander un vin Chilien.
Eh bien tu vois c’est un début. Écris une nouvelle genre série noire qui parle du vin.
Meurtre dans le vignoble bordelais, qui a tué la grappe de raisin ? Ca te vas ?
Ne te fiche pas de moi !
Une saga familiale alors a Chevray-Chambertin dans les caves au milieu des grand crus ? Avec Depardieu buveur de picrate devant l’éternel, en quête de bouteilles, enquête. Envoyez Béru l’alcoolique attitré de San-Antonio. Des gonzesses, de l‘oseille planquer entre les pieds de vigne. Des baronnes en chaleur ?
C’est pas ton genre !
Les baronnes en chaleur ?
Non bien sûr ! Je ne n’ai aucun doute sur ton dévouement pour les baronnes en chaleur, je te parle de ... Oh tu sais bien ce que je veux dire. Prends du temps pour écrire.
Je ne veux pas devenir écrivain, j’ai déjà un boulot bien mieux casqué, qu’un prix littéraire.
Je goûte le fond de verre que ma versé, la serveuse. Je respire ou dirai du Californien, s’est fruité, frais, léger. Je goûte, léger c’est ce que je disais. Bien élevé, j’acquiesce comme chef Bacchus, elle me ressert. Dziencuje. (merci).
Je vais picoler picolo, tranquillo.
A qui parles tu ?
A la serveuse de l’hôtel. Qui vient de me servir un petit verre.
Ou te trouves-tu si ce n’est pas indiscret ?
Varsovie, mais pas dans l’ex tôle à Sophie Marceau, c‘est trop guindé. Je suis au Novotel.
Nikita tu me promets que tu m’écris cette nouvelle ? Et envoie moi chaque page. D’accord ?
Hum ! Je te promets. Tu as finie ?
Oui. Bonne journée Nikita.
Toi aussi Serena, bonjour au parisien. Ciao.
Ciao.
Le vin sa se flaire, sa se savoure, sa se déguste, sa se bibinne au soleil du matin ou de minuit. Tokay Asuz et Caviar. Chablis premier cru et belons. LE VIN MOI JE LE BOIS MADAME. J’ai rien a dire sur le vin ! J’attaque mon breuvage jaune doré par infime gorgées. Retour sur le tas. C’est une femme que je vais dessouder, une vendeuse d’amour, une qui bosse horizontalement ou les fesses sur les talons. C’est pas souvent que je refroidis une poule. Je ne serai pas dire combien j’en ai plombé, mais pas tant que ça. De toute façon male ou femelle, j’en ai rien n’a foutre. Il n’y a que les gosses que je ne fais pas. Les flics mettent toujours deux fois plus le paquet, lorsque c’est un môme, comme si leur vie, valait plus que celle de n’importe quel autre être humain. Sinon refroidir un sale petit morveux ne me chiffonnerait pas.
J’ai réservé l‘escort-girl pour vingt quatre heures à partir de dimanche 10 heures. 0900-555 Lovely Girls 1000€ réglé avec une Visa d’une banque du Lichtenstein ou j’ai une compte de société, dont un cadavre en est le propriétaire. On a rendez-vous dans un bar du centre de Warszawa.
Je déloge la bouteille de sa banquise, rempli mon verre et songe à la demande de Serena, je me demande si je ne pourrai pas lui écrire un truc sur l’amerloque de j’ai côtoyé l’année dernière dans le Delta du Danube. J’avais été contacté par un propriétaire de Murfatlar, un cépage roumain au Nord de Constanza sur la côte de la Mer Noire. Le gars était emmerdé par un gusse de la mafia de Las Vegas. Ils viennent, blanchir leurs dollars un rachetant des dizaines d’hectares dans le Vignoble du Delta. Mon vigneron devait céder ou crever. Il y a toujours une troisième solution.
J’ai vite localisé le commercial de Cosa Nostra America, à l’hôtel Delta à Tulcea. Le seul acceptable dans le ville. Je l’ai branché au bar de la terrasse de l’hôtel, prétextant chercher un collègue pour baiser la pute que j’avais louée. J’ai la marchandise avec moi, il peut juger, seins, cuisses, cul. J’adore les parties à trois. Il a payé du Champagne russe, ce qui se fait de plus classe entre ici et Bucuresti. Normal. Ça n’a pas traîné arrivé dans la chambre, un puissant somnifère dans son verre et cosa nostras est devenu buena notte. Je l’ai sorti le lendemain sous sédatif pour l’emmener dans les vignes au sud d’Histria. J’ai libéré six bouteilles de vin de Bourgas du frigo, que m’a laissé mon vendangeur. J’en débouche une entre mes cuisses dans la tire. Il n’y a pas la clim dans la Dacia et il fait 38°, alors qu’il n’est que 9 heure du matin. Al Capone est peinard assis à côté de moi, menotté.
sa va Al Capone ?
Sa va.
Tu penses avec ce que je t’ai filé, la vie doit être toute rose ! On arrive il va falloir dégeler un peu, parce que tu as des tas de choses à me dire. Tu connais Emiliano Zapata ?
Le révolutionnaire mexicain ?
Exact ! Il disait que les pourris ne méritait même pas la dépense de la cartouche qui aurait pu les fumer.
Je me suis installé à l’ombre d’un arbre entre les pieds de vignes, à une centaines de mètres de la plage et je lui fait creuser un trou, pour qu’il puisse se mettre debout dedans. Après l’avoir assommé, j’ai rebouché autour de lui jusqu’à ce qu’il n’y ai plus que sa tête qui dépasse du sable. Il faut très chaud, très très chaud, je suis en sueur, je vais me baigner. Je fais l’aller retour entre la mer, un bouquin de Karen Blixen et une glacière chargée de tenir au chaud façon de parler le vin et le casse croûte. J’ai deux paquets de clope russe, papier noir avec un bout doré, avec lesquelles j’aurai l’air d’une pédale au bar d’un hôtel. Je me suis mis de la musique dans le baladeur, sans crainte d’être surpris, on est dans le Delta, je connais le coin depuis 10 piges, il y a trois gusses qui passent ici par an au moment des vendanges. De toute façon je ne suis pas inquiet, c’est pas mon genre.
Vers midi Lucky Luciano a repris ses esprits. Il a pas été long à piger sa situation.
Oh Al capone, si je suis satisfais de ce que tu vas me dire, je te sors de là. Capiche.
T’as soif ? Je lui montre une caisse de bouteille de Tsuica, 60 bourins non décanté.
Il a soif. Je lui ai fait ingurgiter les trois quart d’une bouteille, le quart restant, il l’a gaspillé. Il a ouvert sa gueule, crié en rital, j’ai renvoyer AC/DC et basta. J’ai picolé une bouteille originaire de Burgas Bulgarie orientale et fini par dormir cuit par la fournaise et le vin. Vers 16 heures, j’émerge en sueur, je regard la température sur ma montre, 56°. Al Capone me regarde. Je lui lance en me levant : « Sa baigne » Et je m’enfonce dans la mer.
Bon je rentre à l’hôtel Al Capone ! Tu surveilles les affaires. Je prends une douche, je mange un truc et je reviens.
Qu’est ce que tu veux ? Murmure-t‘il a court de salive.
A toi de deviner si tu veux vivre.
Il a l’air déjà mal en point.
J’ai soif.
Je débouche une bouteille de Tsuica, qui doit être aussi chaude que c’qu’elle tire. Je lui appui sur les mâchoires et je l’abreuve. J’en dévisse une deuxième et la vide dans sa gorge, je ne veux pas gaspiller mon vin frais. Je me casse.
Le lendemain, il m’a donné tout seul comme un grand le nom du commanditaire de son chantage, un connard de la pègre de Las Vegas, inconnu au bataillon pour moi. Mission remplie. Cette balade doit lui rappeler le Nevada, même chaleur, la terre jaune cuite et le sable gros grain.
J’ai encore attendu un jour entre la mer et la lecture et il est mort ! Privé de tsuica sa ne vie pas longtemps le mafioso. Je l’ai laissé là ou il est et j’ai filé le tuyau à Monsieur Murfatlar, encaissé mon flouze et je suis allée le claquer dans des hôtels sur la côte du soleil en Bulgarie.
J’ai flingué la bouteille chilienne et cette histoire n’a rien a voir avec le vin, ni la série noire. Je ne suis pas détective privé, je suis tueur professionnel, c’est comme ça qu’ils disent les clients. Méticuleux et tout le bordel, genre qui laisse rien au hasard. C’est pas pour aujourd’hui Maigret à Sauternes ou Monbazillac, les mains dans le pare-dessus et le fumoir dans le tiroir.
J’appelle Serena.
Serena ?
Oui Nikita.
Je sens que le vin va tourner au vinaigre ! Tu ne préfères pas la vodka et la série rose, plutôt que le vin et la série noire. Je suis pas trop mal classé, tu sais que je suis breton et russe ?
Non.
Tu as raison en s’en fout.
Qu’est ce qui ne va pas, sa ne n’inspire pas ce que je t’ai proposé.
Comme je te l’ai dis !
Accroche toi. Si tu finis cette nouvelle après je t’édite !
Tu parles !
Cela te ferais un deuxième travail, pour la retraite. Tu vas bien la prendre un jour.
Oui mais je n’ai pas besoin de flouze, pour mes vieux jours. J’ai ce qu’il faut !
Je sais Nikita. Mais je ne parle pas d’argent, mais tu ne crois pas que tu risques de t’ennuyer, pour pas dire t’emmerder sérieusement, lorsque tu arrêtera. Écrire te feras une nouvelle activité.
Serena ! Tu vends aussi de l’assurance dépendance ? Mon métier me va bien pour l’instant, laisse tomber le plan d’épargne retraite
Écrivain aussi t’irai très bien.
Ouai et bien je te ferais signe le moment venu.
Tu es à l’hôtel ?
Dans la chambre, je me change et je vais à la piscine, il fait 38° , je m’active, je sens que sa ne va pas tarder à péter. C’est la mousson ici. C’est quoi de la série noire Serena ?
Une histoire avec un flic looser de préférence, qui s’embarque là ou il n’aurait pas du et qui se termine mal si possible, c’est encore mieux. Tu m’arroses sa de vin ou tu mets ton cave dans n’importe quel vignoble et sa fera l’affaire.
J’imagine exploser un gazier au Saint-Estèphe. Je connais des russes a qui il faudrait un tonneau avant de faire une pause ! Je te rappelle demain. Ciao Serena.
J’ai coupé la communication. Il faut que je vous parle de mon boulot de dimanche.
J’ai des photos de ma cible. Jolie poupée polonaise blonde déplatinée impeccable, seins siliconés et jambes interminables. Plus bourgeoise que pute, mais c’est parce qu’ici les bourgeoises on l’air de call-girl de bastringue de luxe de Mockba.
Je relis sa fiche en français.
Sensuelle, élégante et raffinée, une bourgeoise je vous dis. Sculpturale blonde d’1m70 pour 52 kg avec un superbe tour de poitrine 95E. Âgée de 23 ans, mais pleine d’expérience, je suis à Varsovie pour vous proposer un accompagnement très intime.
Je suis une escort girl indépendante et je vous reçois dans mon appartement pour passer un moment délicieux qui vous fera atteindre les frissons de l’extrême jouissance ...
Trés voluptueuse, douce, attentionnée, passionnée dans la relation, mon seul souhait est que notre rencontre soit tendre, sensuelle, gaie et fusionnelle
Hauteur 1.67m
Mensurations 95E-60-90
Cheveux blond
Yeux bleu
Langues français anglais russe.
Mourir à 23 ans.
Sa a craqué ! Dehors il fait nuit, les éclairs illumines le jour, je ne vois même plus les toits de l’ancien Novotel, je me demande d’ailleurs qu’est-ce qu’ils attendent pour foutre le bull dedans. C’est râpé pour la piscine, je libère la bouteille de muscadet sur lie qui se les gèle dans le mini frigo et je lampe, tranquillement, je vais attendre l’inspiration et le flic perdant. Touchez pas aux cadavres, perdreaux ou maquereaux aux pruneaux, privé ou prostitué. J’ai même le choix du vin, Sauternes et Bourgognes blanc. J’ai flingué le flacon du sud de la Loire, comme un breuvage maternel, il a fait bon ménage avec le chilien, a eux deux, ils m’ont bercés, jusqu’à m’endormir. Le vin je le picolais, mais je ne le voyais pas saigner par la plume, jusqu’à en faire une nouvelle. Serena allait devoir m’aider.
Vingt trois heures trente, téléphone, réception de l’hôtel, je suis attendu par une dame au bar.
Une dame, impeccable ! Le bar, c’est bientôt l’heure !
C’est Serena.
J’étais à Orly lorsque tu m’as appelé.
J’ai rencontré Serena il y a 4 ans, elle faisait un jooging dans la foret ou j’entterai un cadavre. J’avais braqué mon calibre sur elle et elle avait sauvé sa peau en me baratinant, qu’elle était éditrice et quelle ne parlerait pas puisque qu’elle avait décidé de m’éditer, dès que je lui aurai raconté ma vie. Je l’avais cru ! Depuis ce jour, je ne l’avais jamais revue.
A quoi penses tu Nikita ?
Je pense à notre rencontre à Avallon, pays de la bonne bouffe et du pinard qui te tient temps à cœur.
Il n’y a plus de chambre de libre, je lui propose de loger ailleurs, je suis un gentleman repasseur. Elle a préférée partager ma chambre. Je lui propose de manger dans le jardin et je fais monter sa valise et son vanity.
Je commande du vin évidemment. Un Loupiac.
Tu m’en veux d’être venu ? Je voulais te voir travailler. Dit elle
Tu veux que je raconte ?
Oui.
Dans la soirée du 17 juillet de cette année, mister disons Yellow, directeur de la copérative de Tokay Hongrie est retrouvé assassiné dans sa chambre hôtel dans le centre de Warszawa. Le meurtrier est une call girl de 23 ans. Elle a ouvert le feu à bout portant avec un pistolet 9 mm. Le crime reste impuni, afin de protéger des commanditaires visiblement haut placés. La veuve Yellow m’a contacté le lendemain du décès. Elle ne sait pas c’est que la call -girl est un agent Hongrois, ni même pourquoi, son mari à été dessoudé, mais je reprends son expression « Butez moi cette pute ! ».
Comment l’épouse a identifiée la meurtrière de son mari ?
Je lui ai posé la question. C’est elle qui choisissait les cantinières pour son mari lorsqu‘il voyageait. J’ai rencart avec l’allumeuse, demain matin dix heures.
Sais tu pourquoi monsieur Yellow a été tué ?
Vaguement, a vrai dire, ce n’est pas le genre de question que je pose à mes clients.
Je suis rincé pour artiller, driver le manège en douceur et parfois faire disparaître le malchanceux, le turbin s’arrête là. C’est plus de mon âge la bagarre !
Et bien voilà, tu l’as ton histoire avec le vin, tu te transforme en détective privé chargé de retrouver cette fille et tu finis par la refroidir.
Putain Serena tu es bien une parisienne ! Moi je te parle de boulot et toi dans deux minutes tu vas m’appeler Luc Beson pour lui dire que tu as son futur scénario !
Parisienne élégante, éditrice. Plastique irréprochable, brune d’1m63 pour 49kg, tour de poitrine 90D ( J’ai un doctorat en anatomie mammaire). Âgée de 32 ans, indépendante, célibataire, je suis à Varsovie pour vous casser les couilles dans votre boulot. Je suis curieuse, excité comme une puce, côtoyer un flingueur de près j’aime.
Très sensuelle, mon seul souhait est que ce mec écrive se livre qui m’apportera toute la reconnaissance de la profession. Je suis prête à tout les sacrifices.
Jolie pétard de black
Seins wonderbras
String assorti dévoilé par le pantalon taille basse
Yeux vert
Bronzage forfait annuel
Langues français anglais, italien, espagnol, allemand.
Je ne peux pas raconter ce que je fais ! Dans 20 ans peut-être, lorsqu’il y aura prescription. Dis-je.
Tu romances !
Question romance, tu ne préfère pas que je te culbutes toute la nuit et demain faire la grâce matinée ? Je reviendrai pour midi avec des fleurs et des bouteilles de Sauternes.
Je n’ai trouvé que ça pour lui filer l’envie de repartir... Je ne peux raisonnablement pas me lancer dans le tourisme pour éditrice.
Elle encaisse, rougi, se cache. Elle harponne un morceau de poisson et le tourne dans tout les sens comme si il était pris dans un filet.
Je reste silencieux. Déguste Bacchus et laisse la venir.
Tu as une régulière ? Demande t-elle.
Je préférerai te trouver une chambre au Hilton ou à l’Holiday Inn.
Réponds moi Nikita.
Non je n’ai pas de régulière. Je sais qu’il serait temps, j’y songe !
Je veux t’accompagner à ce rendez vous.
Je n’organise pas de croisière avec les flingueurs, je ne suis pas privé série noire, je suis répandeur série rouge. Le Château Yquem, caviar Baïkal, c‘est pour après ! Tu ferais mieux de liquider cette bouteille de vin, pour que l’on en commande une autre.
J’ai pas l’habitude de boire autant.
Qu’est ce que vous sirotez dans vos cocktails de folles ? Du Champony ! (vin mousseux pour enfants sans alcool). Et si tu te fais refroidir ? Qui est-ce qui va d’éditer ?
J’attrape la carte des vins, je trouve un Tokay couleur marmelade d’orange rose -bife pour enchaîner. Je vais pas m’en débarrasser, c’est sûr. Je vais rester dans l’improvisation comme d’habitude. Il est une heure trente, Serena est saoule depuis la fin de la deuxième bouteille.
Je détourne un serveur, débale ma commande et je le renvoie à ses sirops
Si tu crois m’effrayer avec tes avances, tu te trompes ! Je trouve plutôt cette idée séduisante.
Désolé Serena, je ne fais ni le forfait balade avec le tueur, ni des galipettes avec toi.
Je ne te plais pas ?
On a monté l’escalier bras dessus, bras dessous, comme l’on fait dans les belles volières des quartiers chics de Neuilly.
Elle est devant la glace, elle se démaquille, elle enfile une nuisette de voile rose absolument transparente, j’admire ses fesses superbes, ses mollets. La fiche technique respecté à la lettre. Elle se retourne, ses seins sont deux demi pamplemousse, lourds et arrogants et son sexe est entièrement épilé. Elle a des talons hauts noirs, importés des Chic boutique. Elle me sourit, cherche à me séduire, elle se caresse une cuisse du bout d’un ongle artificiel, effleure son sexe en passant, sans me quitter du regard. Je me sers du vin qui repose dans une carafe sur une table basse. J’ai assez bu, mais je le fais pour pouvoir l’écrire après dans cette putain de nouvelle livrable dans 1 mois. Elle s’approche doucement entre dans la chambre.
L’oreiller est rouge, c’est la nouvelle déco ! Elle a compris, elle va y passer. La volière est tout ce qu’il y a de plus mode. Ca en jette, jaune citron et vert fairway. La taulière est sublime, y’a pas ! J’ai un petit pincement au cœur, il émane d’elle un parfum de maîtresse autoritaire et soumise à la fois. Belle fille. Je lui en ai collé une pleine tête et une à bout portant dans le cœur, comme à l’autre petite bite crucifié au 9mm sur le plumard, celui là même qui a rougi l‘oreiller. Je suis sorti tranquillement je suis pas du genre a en faire des tonnes, je n’ai aucune jouissance à dézinguer.
Nikita ?
Je suis là, bonjour. J’écris pour toi. Tu veux une vodka pamplemousse, il n’y a rien de mieux pour la gueule de bois.
Hier soir...
Hier soir tu t’es endormie dès que tu t’es allongée. .
Qu’elle heure est il ?
Dix heures.
Et ton rendez vous !
Liquidé ! J’avais repérer sa volière de la demoiselle magyar depuis longtemps. Contrat rempli cette nuit et ce matin nouvelle finie. Je lui tends le PC portable et lui sert une Zubrowska pamplemousse frais sans lui demander son avis. Elle a cueilli le verre avec délicatesse.
Emiliano Villa 12/2005