Dans l’ombre de tes yeux je vois le ciel d’une nuit sans lune, ténèbres infinies qui se reflètent inlassablement dans la tristesse qui t’étreint. Peine, douleur, désespoir aussi profond que l’abîme de la mort, ton regard se meurt dans les langueurs douloureuses de ton âme sombre.
Dans l’ombre de mes yeux, brille l’éclat d’une nuit de pleine lune, étincelle fébrile qui allume le désir qui t’embrase. Espoir, amour, tendresse aussi lisse que le vol de l’hirondelle, mon regard s’enflamme et rayonne dans la douceur de mon âme sombre.
Le soir tombe, prends ma main, faufilons nous comme des ombres au cœur de la nuit, fantômes d’un autre âge.
Je te montrerai l’obscurité lumineuse de la forêt la plus profonde, où la beauté y est si intense que tes yeux étincelleront de mille feux.
Je te montrerai la lumière ténébreuse de la mer où les étoiles se mirent à l’heure où tous s’endorment et où le chant des sirènes se fait amour.
Je te montrerai les noirs abysses où les poissons d’argent telles des flammèches frétillantes emplissent l’espace de poussières de soleil.
Je te montrerai que là où se glisse l’obscurité règne toujours la lumière aveuglante de la vie.
De l’ombre naîtra la couleur et de la nuit viendra l’espoir.