Ma Gonzesse

Ma gonzesse, l’est balancée comme un train d’banlieue aux heures de pointe. C’est un bon d’époque, j’ l’avais r’luquée dans une brocante et j’l’ ai jamais r’gretté. C’ qui m’ plait chez elle, c’est sa façon de tanguer du pont arrière en gitant de l’avant scène. Quand tous les deux on cueille paquerette, l’ moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est pas à la traine. Elle me mouline de l’abricot comme l’aubergine un soir d’ printemps boulevard Haussmann. C’est sûr, c’est une sacrée tronche, aussi. Quand j’ rentre tard du bistrot, elle a une de ces façons d’ouvrir la meule et d’ me lancer du plat d’ la main un "T’as l’ bonjour d’Alfred" que j’ m’en prends plein les ratiches à astiquer les péniches pendant des plombes. J’ai dit péniches, pas aut’ choses. Passque sur ce plan là.. La seule chose qu ’ j’aime pas des masses chez ma gonzesse, c’est la manière qu’elle me pince le flageolet. Oui, le flageolet, le hautbois d’amour, la télécommande à bouton, quoi.. pigent rien..