Ma femme s’appelle Jeanne mais d’arc elle n’a point, la pauvre, sauf une corde à laquelle elle est pendue, tête en bas. Grâce soit rendue à son cou ! Si fragile, si gracile qu’il eût pu rompre et elle tomber, quitte à se blesser. Vous n’y pensez pas ! Ainsi elle est préservée et commence à sécher. Depuis le temps...
Bref, ma femme est perdue. Enfin, si l’on peut dire ainsi car je l’ai toujours mais elle ne me sert plus, sinon à décorer le grenier et parfois à la faire tourner, comme ça, pour m’amuser un peu.
Vous me suivez ? Je vais aller vous la montrer. Il y a juste un escalier à monter, ce ne sera pas long. Puis je dois vous confesser que j’en ai trouvé une autre et celle-là (la Jeanne disons-le) va me falloir m’en débarrasser pour pas me faire embêter et devoir recommencer.
Je pourrais vous la donner. Qu’en pensez-vous ? Elle est encore bien conservée et même mieux que de son vivant et je sais de quoi je parle. Vraiment c’est une affaire que je vous propose et je peux même vous offrir la corde avec. Allez ! N’en parlons plus, je vous l’emballe.