Lorsque je suis arrivé chez mon maître, j’étais tout petit, je remplaçais un congénère qui avait pris la poudre d’escampette, malheureusement il a été retrouvé et je devais tout partager avec lui, enfin presque tout car les caresses de mon jeune maître étaient pour moi. J’ai grandi, il m’a fallu pendant quelque temps partager de nouveau avec une chienne, son maître était tombé malade. Elle avait le droit de dormir dans la chambre, il faut dire qu’elle avait de la voix et en hlm, les voisins n’aiment pas entendre gueuler. J’ai essayé mais rien à faire, les portes des chambres restaient closes. J’ai passé quelques années ainsi puis la chienne est partie. Entre nous, bon débarras, elle fait de temps en temps quelques petits séjours chez moi lorsque son maître sort mais c’est de courte durée.
Mon maître est parti aussi, plus de câlins, c’est l’autre affreux qui les avaient, c’est vrai que c’était le matou à sa mémère et moi rien , jamais rien, quelle désolation. Un jour pourtant, il y de cela deux ans, j’ai profité que la maîtresse était occupée dans sa chambre. La fenêtre de la salle était ouverte et l’idiot sur le bord, J’ai fait un bond vers lui tout en faisant attention de ne pas tomber moi-même. Il a eu peur le coco, il est tombé... Il n’est plus revenu et me voilà chef ! Je suis doué n’est-ce pas ? Enfin presque.
J’ai beau me rouler par terre en miaulant, elle ne me laisse toujours pas entrer dans sa chambre mais croyez moi, je vais finir par y parvenir, j’ai déjà droit à la pièce de l’ordinateur. Pour les mamours,c’est le soir avant qu’elle ne se couche, pas plus, quelle radine ! Alors là, j’en profite de couler ma tête dans son épaule et ronronner à qui mieux mieux, je pense que cela lui fait du bien, c’est une anxieuse de première.Je reconnais que j’ai un petit défaut c’est que je ne cesse pas de bouger alors énervée, elle me jette et je pars fâché dormir dans le lavabo où elle a posé une vieille serviette pour ma sieste . Cela lui apprendra !
Pour ce qui est de la nourriture, là aussi, j’ai fait ma loi. Elle m’achetait des croquettes d’un hard-discount, elles étaient tellement dégueulasses que je les jetais hors de ma gamelle et je miaulais, encore et encore. Alors elle a fini par m’acheter de la marque tout en râlant que je lui coûtais cher. Elle m’a voulu , Non ? Elle assume, nom d’un petit chat noir.